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CULTURE FLASHBACK: Timecop

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Parce que le temps n’est pas toujours de notre coté, rien ne vaut quelques coups de tatanes pour continuer à avancer. Ce mois-ci, Culture Flashback s’attarde sur un classique de l’action 90’s, histoire de remettre les pendules à l’heure et les pieds bien haut, là ou il faut.

“I’m still kicking. I must be on Broadway.” Walker

Adapté d’un classique de chez Dark Horse comics, Timecop (1994) suit les aventures de Max Walker (Jean-Claude Van Damme, laqué comme jamais), un agent de la Time Enforcement Comission, entité gouvernementale qui utilise le voyage dans le temps pour régler des affaires criminelles. A la suite d’une série d’événements alambiqués, Walker se retrouve embarqué dans une machination impliquant un sénateur véreux qui a fait voter le décret du time travel pour l’utiliser à des fins politiques, et œuvre en parallèle pour sauver sa femme, morte dix ans plus tôt.

Réalisé par Peter Hyams, un spécialiste de la série B bien branlée (Presidio, Outland, End of Days), et scénarisé par Mike Richardson (le fondateur de Dark Horse himself ) Timecop marque un tournant dans la carrière de Van Damme. S’étant principalement illustré depuis le début des années 80 dans des films à petit budget aux succès d’estime, l’acteur belge se retrouve pour la première fois en tête d’affiche d’une superproduction après le carton surprise de l’excellent Universal Soldier (1992). Parce que oui, cela peut paraître surprenant aujourd’hui, mais Timecop se présentait à l’époque comme le nec plus ultra du film d’action SF burné, armé pour tenir la dragée haute aux Stargate, Demolition Man et autres True Lies sortis la même année.

Parce ce qu’il le vaut bien.

Impatient de balancer la purée, le film s’ouvre sur une scène d’anthologie. Extérieur jour, pluie diluvienne, un convoi de l’armée sudiste se fait stopper par un mystérieux individu. Nous sommes en pleine guerre de sécession, les mines sont blafardes et les corps fatigués. Dare-dare les soldats demandent à l’homme en noir de laisser place. Ils reçoivent en retour un sourire édenté. S’ensuit la menace puis l’exécution : le bad guy dégaine deux MP5 automatiques a visée laser et dégomme à tout va. OK ? OK.

Devant ce monument d’ouverture WTF et badass, le reste du film semble la jouer un peu petit bras mais il n’en reste pas moins recommandable sous bien des aspects, à commencer par la performance de JCVD. Si il y a un film ou les « muscles de Bruxelles » sont au max, c’est bien Timecop. On y retrouve absolument tous les tropes du Van Damme movie : les dialogues cheesy, les vannes post-botage de cul, le grand écart latéral entre deux éléments de cuisine, la scène de sexe soft baignée de lumière, etc.

Idem pour le build up, exposé de manière claire et sans fioriture, notamment au travers des scènes que Walker partage avec Spota (Scott Lawrence) son supérieur. Inutile de préciser qu’un film axé sur le voyage temporel a un indice casse-gueule potentiel nettement plus élevé que la moyenne. Et à ce compte-là, Timecop s’en tire avec les honneurs. Le film n’est certainement pas exempt de plot holes, mais ils n’entachent en aucun cas sa lisibilité.

Jean-Claude, posé.

Autre point positif, et non des moindres, la prestation de Ron Silver dans le rôle du Sénateur McComb. Le grand bad guy du film est un parfait cocktail d’arrogance, de cynisme et de brutalité (la mandale qu’il balance à l’un de ses sbires n’a pas de prix). Son amplitude physique et son regard de tueur en font un antagoniste parfait pour un Van Damme au top de sa forme.

Ajoutez à cela un nombre incalculable de sbires dézingués (aaah les tueurs à gages punks 90’s), des environnements variés qui tirent pleinement parti du concept time travel, la baston finale avec les doppelgänger issues d’autres temporalités et des coupes de cheveux fleurant bon le Head and Shoulders vintage (dédicace à Martin Riggs) et vous obtiendrez un film tout à fait recommandable pour tous les nostalgiques de cette époque bénie.

Ave, Jean-Claude !

TIMECOP, de Peter Hyams (1994). Avec Jean-Claude Van Damme, Mia Sara, Ron Silver, Scott Lawrence.

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