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LE DIVAN DES HÉROS: Double Face

Plongeon dans la psychédélismes l'homme aux deux visages

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Bonjour à tous, et bienvenue dans ce troisième numéro du Divan des Héros, la chronique qui explore la psyché des personnages et tente d’expliquer ce qui a fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui!

Les numéros précédents étaient dédiés à deux icônes de la pop culture: Superman et Captain America. Cependant il serait injuste de ma part de ne traiter que la personnalité des “héros”, car les “méchants” sont bien plus torturés et intéressants. Et quel meilleur personnage pour faire la transition entre héros et méchant qu’un anti-héros/anti-méchant: Harvey Dent, alias Double Face.

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Ce personnage fût créé par Bob Kane et Bill Finger (les créateurs de Batman) et apparut pour la première fois dans Detective Comics #66 en août 1942, un an après l’émergence du “Caped Crusader“. A l’origine, le personnage se nommait Harvey “Apollo” Kent, mais le nom de famille fût changé en “Dent” pour éviter toute confusion avec l’alter ego de Superman, Clark Kent. A ses débuts, le personnage fit de timides apparitions: seulement 3 dans les années 40, et deux apparitions dans le comics dans les années 50. Le personnage était trop torturé, et on le délaissa en faveur de personnage plus “adéquats” pour un public jeune. Il fut ramené à la vie en 1968 par l’auteur Dennis O’Neil, dans World’s Finest Comics #173, où Batman lui avoue qu’il est le criminel qu’il redoute le plus. A partir de là, il deviendra l’un des ennemis les plus emblématiques du croisé de Gotham.

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Dans son autobiographie, le créateur du personnage, Bob Kane, explique qu’il s’est inspiré du personnage de l’oeuvre éponyme de Robert Louis Stevenson, Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde, notamment la version cinématographique de 1931 que Kane vît étant enfant. Le docteur Jekyll est un scientifique obsédé pour sa double personnalité, qui découvre une formule lui permettant de séparer son bon côté de son mauvais. Cependant ce dernier, nuit après nuit, prendra peu à peu le dessus sur le pauvre Jekyll, finissant par le transformer en Mr Hyde, un dangereux sociopathe.

Il s’inspira aussi du personnage de Black Bat du magazine Pulp, qui fut lui aussi aspergé d’acide. Mais hormis ces deux sources “officielles”, on peut trouver des origines de ce personnage dans les mythes et la culture populaire: Le dieu romain Janus (des commencements et des fins, des choix, du passage et des portes) qui possède deux faces, une tournée vers le passé et une vers l’avenir (le mois de “Janvier” provient d’ailleurs de lui car c’est le premier mois, faisant le lien entre l’ancienne et la nouvelle année).

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Il y a aussi la déité hindoue Brahma, représentée avec 4 visages. Toutes les créatures du folkore qui arborent deux visages, tel que le Loup-garou, ou encore la “Bête” dans le conte La belle et la bête. Double Face est une allégorie de la dualité du monde, du combat permanent entre le bien et mal qui sévit dans notre monde, mais aussi en nous-même. Un combat contre nos propres démons, que l’homme mène chaque jour afin d’être civilisé. Dent porte cette dualité sur son visage, et est complètement soumis à sa bipolarité. Mais comment cette double personnalité a-t’elle émergé ?

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Harvey Dent était un enfant sage et très intelligent issu d’un milieu modeste, et eut une enfance très difficile. Comme sa mère mourut lorsqu’il était très jeune, il grandit sous l’égide d’un père violent (Christopher Dent), et souffrant de graves troubles psychologiques, aux côtés de son grand frère Murray. Ce dernier était un enfant difficile, faisant les pires bêtises, et entraînant toujours son jeune et naïf frère dans ses combines. A l’âge de 10 ans, Murray mit le feu au rideaux du salon de leur maison, mais l’incendie se propagea rapidement à toute la pièce. Harvey, pris de panique, sortit de la pièce pour se cacher, et referma la porte à clé derrière lui. Il entendit mourir son frère qui l’insultait et le maudissait jusqu’à son dernier souffle (Dans Batman: A Long Halloween, on apprend que la mauvaise personnalité d’Harvey serait en fait son frère Murray, qui le hante depuis sa mort). Après cela, son père n’éprouvera que de la haine envers lui, et le punira souvent sans raison. Pour cela, lorsqu’il rentrait de sa journée de travail, il demandait à Harvey s’il s’était bien conduit. Puis il lançait en l’air sa pièce fétiche: si la pièce retombait côté pile, il était sauf. Si c’était face, il était sévèrement battu par son père. Ce qu’Harvey ignorait, c’est que la pièce était truquée: elle avait deux côtés face (“two faces” deux faces, deux visages). Cette origine de la pièce provient de la réécriture dans Batman Annual #14 en 1987 des origines du personnage, par Andrew Helfer. Ce dernier souhaitait coller au renouveau amené par Batman: Year One de Miller, donnant au personnage une image plus tragique, plus dramatique au niveau de son destin.

Cet environnement malsain, plus sa responsabilité dans la mort de son frère, sont probablement à l’origine de son trouble mental qu’il refoule déjà à cette époque, car il souffre de schizophrénie et de bipolarité. Mais Harvey a une forte personnalité. Il veut s’en sortir. Il travaille dur et devient avocat. A 26 ans, il sera nommé procureur de Gotham City, le plus jeune que la ville ait connu, quelques mois avant l’apparition de Batman. A l’époque, Dent montre déjà des signes précurseurs de son état mental: sous forme de trouble obsessionnels, il est ultra-perfectionniste, ne supporte pas les compromis, et est obsédé par la justice et l’éradication de la corruption. Il réprime énormément ses émotions, et se dédie totalement à son travail, si bien qu’il délaisse sa femme Gilda Dent, qui souhaitait avoir des enfants avec lui. Cela la conduira à devenir la tueuse en série Holiday, assassinant un certain nombre de membres haut placés dans la famille mafieuse Carmine.

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Au début de son mandat, le procureur Dent est face à un contexte particulier : la mafia a corrompu tous les rouages de la société dont la police et la mairie, et un justicier parcourt les rues pour les mettre hors d’état de nuire. Harvey souhaite nettoyer sa ville du mal qui la gangrène. Il est intelligent et comprends vite que ce Batman peut être un allié précieux. Il entre aussi en contact avec un flic incorruptible de nom de James Gordon qui débarque de Chicago. Ce triumvirat n’aura de cesse que d’éradiquer le corruption et la mafia menée par Carmine Falcone. Cependant ses deux comparses se méfient d’Harvey qui est un homme très en colère. Bruce Wayne et Harvey Dent lient une amitié très forte au fur et à mesure que Batman faisait ses débuts de justicier à Gotham. Leurs actions furent très efficaces, si bien que beaucoup de parrains des différentes mafias furent emprisonnés pour leurs crimes.

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Mais cette coopération fructueuse prend fin brutalement. Lors du procès (où Batman est, dans l’histoire originale, interrogé comme témoin) pour meurtre d’un des plus gros barons de la pègre de Gotham, Salvatore “Boss” Maroni, le procureur Dent présente aux jurés une preuve irréfutable de la culpabilité du mafieux: une pièce de monnaie truquée (comme celle de son père) retrouvée sur la scène du crime, avec les empreintes du prévenu dessus. Maroni, à la vue de cette pièce, devient fou de rage, et asperge le visage du procureur avec de l’acide sulfurique. Harvey se retrouve avec la moitié gauche de son visage complètement brûlée et défigurée alors que l’autre moitié reste intacte. Ce traumatisme fait resurgir les vieux démons d’Harvey et il perd à tout jamais le contrôle de lui-même ou plutôt de son autre lui. A partir de là, il ne supportera plus son horrible visage et basculera dans la folie, il tailladera une des faces de la pièce de Maroni et l’utilisera pour prendre ses décisions, pour décider ce qui est bien ou mal. Harvey Dent est alors mort et Double Face est né: un dangereux criminel au visage à moitié défiguré, au costume divisé en deux et ne se séparant jamais de sa pièce fétiche.

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Double Face est totalement obsédé par la dualité, allant jusqu’à ses vêtements, ses armes (un fusil a double canon par exemple) ou encore les lieux qu’il occupe (le numéro 222 de la 22 rue par exemple). Cela influe aussi sur ses actions, comme par exemple le choix d’attaquer la seconde banque de Gotham à 21h12 (peut se lire dans les deux sens). Comme il a succombé à ses mauvais instincts, il est devenu un sociopathe. Il n’a donc aucune réelle notion du bien ou du mal, préférant s’en remettre à la chance plutôt qu’à la morale pour ses choix. Et ces derniers sont irrévocables. Il ne croit pas en la rédemption ni la réhabilitation, ni au sacrifice pour une quelconque cause. Il y a seulement lui et ses décisions. Il personnifie complètement le côté brûlé de sa pièce fétiche. il préfère le destin au choix, l’irresponsabilité au devoir, la corruption à la justice. Tout cela est regroupé en un homme, étant devenu l’exact opposé de celui qu’il fût, l’autre “face” de sa pièce. On comprend ainsi mieux comment la dualité est au centre de la vie de Double Face.

La profondeur du personnage repose entièrement sur son ambivalence, et sur quelle personnalité domine l’autre: le droit et juste “chevalier blanc” de Gotham, ou le sociopathe laissant le sort décider pour lui. Car plusieurs fois Harvey Dent réussit à prendre l’ascendant sur Double Face, cherchant alors à se reconstruire physiquement et moralement. Dans Batman: The Dark Knight Returns de Frank Miller, le personnage se voit offrir une chance de rédemption, notamment après une opération de chirurgie reconstructrice pour son visage. Il redevient alors Harvey Dent, il est déclaré sain d’esprit par les psychiatres de l’asile d’Arkham et tous pensent que Dent est redevenu lui même. Mais il organise une prise d’otage peu de temps après, prouvant que Dent n’existe plus, et que Double Face a totalement pris le dessus. Il ne peut changer qui il est ou ce qu’il est devenu. Il sera appréhendé par Batman par la suite, et évoquera succinctement son visage en disant: “Au moins les deux côtés sont identiques” (At least both sides match). On a dans cette scène le point de vue du personnage, comment lui se perçoit, un point de vue très rare dans le comics.

Double Face n’est pas toujours d’un côté ou de l’autre de la justice. Durant le crossover “Forever Evil” (2013-2014) porté par Geoff Johns et David Finch, un groupe de super-vilains d’une Terre parallèle (Terre-3) se faisant appeler le “Syndicat du crime” débarque et neutralise tout les plus grands héros du monde (ils sont présumés morts). Ce syndicat, mené par Ultraman, Super Woman, et Owlman (les versions maléfiques de Superman, Wonder Woman et Batman) invite les super-criminels du monde entier à les rejoindre pour dominer la planète. Tous acceptent l’offre généreuse du syndicat, mais Double Face décline, car sa pièce fétiche en a décidé ainsi. Il ne prend pas part aux événements, et ne fait pas partie non plus du groupe de super-criminels qui décident de s’allier pour protéger la Terre contre le Syndicat. Comme il le dit à l’Épouvantail qui vient le convaincre de rejoindre le syndicat: “Rappelle toi de dire a tes puissants nouveaux alliés que peu importe quelle face je tire, la décision de la pièce est toujours définitive. Et rien ne peut s’y opposer tu comprends?” D’une certaine façon très “tordue”, il est toujours “incorruptible”, car il ne laisse personne l’acheter, ni ne se laisse convaincre par de quelconques arguments, ni ne soutient de cause, bonne ou mauvaise. Il ne décide plus de rien, et s’en remet au jugement de sa pièce, au sort.

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La trilogie The Dark Knight de Christopher Nolan, dont le premier opus sorti en 2005 (Batman Begins) et le dernier en 2012 (The Dark Knight Rises), offre une histoire sans origine légèrement différente mais très intéressante au personnage. Porté à l’écran par le très bon Aaron Eckart, on découvre Harvey Dent dans le second Opus de la trilogie. Au moment du film, Batman lutte depuis quelques temps contre la pègre, aux côtés de l’inspecteur Gordon. Dent quant à lui est le procureur montant du barreau de Gotham, obtenant des résultats concrets contre les criminels de la ville. Il sait que Gordon est allié à Batman, et souhaite rencontrer ce dernier pour qu’ils s’associent dans leur lutte pour la justice. Il attire malheureusement l’attention du Joker, qui se lance dans une vendetta sur Gotham contre le chevalier noir. Le “prince du crime” le kidnappe, ainsi que sa fiancée Rachel Dawes, puis les enferme dans des entrepôts remplis de bidons d’essence. Lorsque le Joker est interrogé par Batman, il lui annonce qu’il les detient tous les deux et qu’il devra faire un choix pour en sauver un. Croyant sauver Rachel, Batman se précipite dans l’entrepôt où Dent est retenu, puis le sauve in extremis de l’explosion. Cependant des flammes lui brûlent le haut du corps et le visage sur tout son côté droit. Rachel meurt, quant à elle, car le commissaire Gordon n’arrive pas à temps.

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Se remettant dans un hôpital, Dent refuse les calmants pour apaiser sa douleur, et réalise brutalement la mort de sa fiancée. Il se remplit de colère et de rancœur envers Gordon qui essaie de l’aider, se rappelant du surnom d’Harvey “Pile ou Face” que les policiers lui avaient donné. Puis le Joker attaque l’hôpital et vient au chevet de Dent pour discuter. Il arrive à le convaincre qu’il n’est pas responsable de la mort de Rachel ni de son état, mais que c’est la faute de la pègre, de la police corrompue et de l’incompétence de Gordon. Puis Dent décide du sort du Joker à l’aide de sa pièce, devenant réellement Double Face à ce moment là.

Mais l’acteur, outre sa prestation impressionnante en procureur puis en homme brisé, nous offre une scène finale mémorable entre lui, Gordon, Batman et la famille de ce dernier.

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Ici, la prestation d’Eckart en Double Face est d’une exactitude incroyable, collant quasiment parfaitement au personnage des comics, avec quelques différences notables. Tout d’abord, Dent bascule et devient Double Face car il se rend compte qu’il a tout perdu et qu’il s’est fait trahir par le système qu’il avait juré de défendre, ce dernier se révélant corrompu. Mais la raison principale de son naufrage dans la folie et la criminalité est la mort de sa fiancée Rachel, dont il ne supporte pas la peine. Rachel Dawes a été créé pour la trilogie de Nolan, mais au delà de ça, dans l’origin story de Double Face, il bascule car il ne supporte plus son visage, et que cela suffit à le faire succomber à ses vieux démons. Il n’y a pas de pertes de proches qui provoque ce changement. Cet écart par rapport à l’origine du personnage n’est pas un mal car il augmente le caractère dramatique du personnage, que le spectateur prend en pitié: Il a été trahi par ceux qu’il défendait, a perdu l’amour de sa vie, et est le seul du triumvirat (avec Batman et Gordon) à avoir tout perdu.

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Ensuite l’origine physique est légèrement différente: il n’est plus défiguré à cause de l’acide qu’un baron de la pègre lui envoie au visage, mais à cause d’un incendie. Enfin, la dernière différence réside dans ses premiers meurtres: il assassine tout ceux qui ont eu un rôle dans la mort de Rachel d’après lui, c’est à dire les flics corrompus qui l’ont emmené là où elle est morte, Maroni qui avait les policiers à sa botte, et cherche à punir Gordon pour son inaction dans leur combat commun contre la pègre. Cependant il rend toujours son jugement à l’aide de sa pièce, qui d’ailleurs n’est plus la pièce de Maroni ici mais la pièce fétiche de son père (réference à l’origin story de Helfer).

Hormis ces quelques différences, The Dark Knight nous offre un Double Face juste, authentique: un homme droit et honnête, brisé, qui a tout perdu alors qu’il luttait pour faire le bien. Un homme dont les notions fondamentales du bien et du mal sont remises en question par un monde froid et cruel. Un homme qui ne croit plus en la justice qu’il a si vaillamment défendu, mais s’en remet à la chance qu’il croit être la seule chose “équitable, impartiale, juste” dans ce monde. C’est là que ce personnage est fantastique, car connaissant son histoire et ses déboires, la plupart des lecteurs éprouvent de la compassion pour lui, car il a traversé énormément de choses horribles. Mais ce personnage, bien que tragique, ne cherche pas à émouvoir le lecteur ou à être sympathique à ses yeux. Double Face est simplement un homme comme les autres, ni entièrement bon, ni entièrement mauvais. Il mène une bataille à la fois physique et psychique, et quelques fois Dent prend le dessus sur ses vieux démons. Il EST sa pièce fétiche: deux faces identiques qui ne se ressemblent plus, un esprit fracturé en deux, où deux personnalités cohabitent.

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En quoi est-il un si grand ennemi de Batman vous demandez vous? Peut être parce que Batman et Dent étaient alliés, et Bruce et Harvey amis, rendant la lutte bien plus dure pour le chevalier noir. Peut être parce Batman l’a lui même entraîné au corps à corps. Peut être parce que son comportement ne suit aucun schéma logique hormis s’en remettre au choix de sa pièce.Peut être parce que Double Face possède beaucoup de ressources et de connaissances sur la justice, la politique et les mécaniques des bas fonds de Gotham. Peut être parce qu’il ne se laisse pas diriger par ses émotions. Peut être tout cela, ou rien de tout cela. Quoiqu’il en soit, Double Face reste l’un des ennemis les plus emblématique.

Pour ma part, Double Face est sans doute l’un de mes personnages favoris, héros et méchants confondus. Il représente littéralement la dualité de chaque chose, chaque homme qui y vît. Il est la personnification du choix. Le choix de chaque personne de choisir quel chemin emprunter dans sa vie. Il porte ce choix sur son visage et ne pourra jamais y échapper. Ce personnage est, selon moi, une volonté de Kane et Finger de montrer la réalité du monde que chacun d’entre nous affronte chaque jour. Nous prenons tous des décisions, nous lançons tous notre pièce interne pour faire nos choix, car la pièce est une représentation de notre libre arbitre. Personne n’est entièrement bon ou entièrement mauvais, et la ligne entre les deux côtés est souvent trouble, et nous oscillons souvent entre les deux. Au final, il nous suffit d’un lancé de pièce pour décider de notre sort.

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