La recommandation de Timo
Le mois de décembre est souvent synonyme de fêtes de fin d’année et, pour ce mois particulier, je ne peux que vous recommander The Marvel Nightmare Art of Peach Momoko ! Que ce soit pour l’offrir à quelqu’un ou se l’offrir soi-même, cet ouvrage qui regroupe de multiples dessins de la dessinatrice Peach Momoko en mettra plein les yeux !
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Dans ce nouveau numéro de Dans les Coulisses, découvrez Brad Meltzer, avec une oeuvre à la loupe !
Qui est Brad Meltzer ?
Brad Meltzer est né le 1er Avril 1970. Il a grandi à Brooklyn, New York, puis déplacé en Floride du Sud, où il à été diplômé de North Miami Beach Senior High School en 1988. Il a obtenu un diplôme de l’Université du Michigan. En 1993, Meltzer a vécu à Beacon Hill, Boston, Massachusetts avec comme colocataire, son compagnon de comics, l’écrivain / artiste Judd Winick, travaillant dans les ventes du magazine Games le jour et sur son premier roman la nuit. Ensuite Meltzer fût diplômé de la Columbia Law School, et a été sélectionné à la Columbia Law Review.
En 1997, grâce au soutien d’un bourse académique, il publie son premier roman policier, Délit d’innocence (The Tenth Justice), un thriller juridique qui se déroule dans les officines de la Cour suprême des États-Unis. Il récidive l’année suivante avec Mortelle Défense, qui se situe également dans les milieux juridiques, mais cette fois de Wall Street. En 1999, Chantage (The First Councel) a pour héros un avocat de la Maison-Blanche qui devient victime d’une machination. En 2004, il sort Jeu mortel (The Zero Game), un roman policier à la trame plus conventionnelle, en dépit d’un arrière-plan politique.
Meltzer a écrit de nombreuses choses : des livres pour enfants, des comics, des fictions et des romans “non-fiction”.
Bibliographie
Romans :
- The Tenth Justice raconte l’histoire de Ben Addison, greffier pour l’un des juges les plus connus.
- Dead Even raconte l’histoire d’un mari artiste et de sa femme juge qui se retrouvent chacun d’un coté différent au tribunal.
- The First Counsel décrit la situation d’un jeune procureur de la Maison Blanche qui devient pris au piège dans une conspiration mortelle après qu’il se soit raproché de la fille du président.
- The Millionaires : Après avoir pris $ 3,000,000 d’un compte abandonné, les frères Oliver et Charlie Caruso sont forcés d’échapper au service secret.
- The Zero Game suit l’aventure de deux cadres supérieurs du Congrès qui s’impliquent dans le jeu clandestin Zéro Game. Ils découvrent que le jeu a un fondement plus sinistre quand quelqu’un près d’eux est assassiné.
- The Book of Fate : Un code de deux cents ans inventé par Thomas Jefferson révèle une conspiration moderne qui implique de puissants courtiers de Washington, D.C et l’élite de la société Palm Beach.
- The Book of Lies suppose une connexion entre l’histoire de Caïn et Abel et le super-héros Superman, écrit par Jerry Siegel.
Comics :
- Green Arrow: Archer’s Quest qui décrit Oliver Queen et son voyage pour localiser divers souvenirs qu’il avait acquis au fil des ans. Le long du chemin, le lecteur découvre une révélation concernant Green Arrow et son fils, Connor Hawke.
- Identity Crisis : Sue Dibny, la femme d’Elongated Man est assassinée. Lors de l’enquête qui suit, Flash (Wally West) et Green Lantern (Kyle Rayner) découvrent le secret reliant certains de leurs collègues. (C’est l’oeuvre dont on va parler).
Faits divers
- Connu pour ses travaux de recherche approfondie, Meltzer compte les anciens présidents Bill Clinton et George H.W. Bush en tant que fans, et les deux ont aidé dans ses recherches. Alors que Meltzer menait des recherches pour son roman The Inner Circle, l’ancien président américain George H. W. Bush lui a donné une copie de la lettre secrète qu’il avait laissé dans le Bureau ovale pour Bill Clinton.
- En Septembre 2006, Meltzer a participé à un groupe de travail avec la CIA, le FBI, plusieurs psychologues, et le ministère du personnel du renseignement de la sécurité intérieure pour trouver de nouvelles façons par lesquelles des terroristes pourraient attaquer les États-Unis.
- Meltzer a contribué à sauver et à préserver la maison où Superman a été créé à Cleveland, Ohio, en aidant à créer le Siegel & Shuster Society, puis raconter l’histoire de la maison et l’exécution d’une vente aux enchères qui a recueilli plus de 100 000 $.
- Meltzer a aidé à sauver la vie de son 11ème professeur d’histoire. Quand son professeur a dit à Meltzer qu’elle était malade et avait besoin d’un nouveau rein, Meltzer a demandé à ses 100.000 fans sur Facebook de lui trouver un nouveau rein et dans le processus,il a contribué à lui sauver la vie.
- En 2015, dans la recherche de son roman The President’s Shadow, Meltzer a révélé que, lorsque Ronald Reagan était président, il portait parfois une arme avec lui. Cela a été confirmé par un agent des services secrets.
- Son roman de 2013, The Fifth Assassin, suit un penchant de tueur sur recréer les crimes d’assassinats présidentiels de John Wilkes Booth à Lee Harvey Oswald.
- Meltzer était l’un des nombreux écrivains et artistes qui ont contribués à Superman / Batman # 26 (Juin 2006), un livre hommage consacré à Sam Loeb, le fils de l’écrivain Jeph Loeb, qui est décédé d’un cancer en 2005 à l’âge de 17 ans Meltzer a scripté les pages 11-12 et 19 du comics.
- Outre ses romans, il a été le co-créateur de la série télévisée Jack & Bobby, qui a duré une saison (2004-2005) sur le réseau de télévision WB.
- Meltzer vit en Floride avec sa femme avocate, ses deux fils et sa fille.
UNE OEUVRE A LA LOUPE
IDENTITY CRISIS (VF : Crise d’identité) par Brad Meltzer et Rags Morales
“La minisérie la plus connue de 2004 est sur le point d’être publiée dans un superbe volume à couverture rigide. L’auteur le plus vendu du New York Times, Brad Meltzer, s’associe avec les artistes Rags Morales et Michael Bair pour donner un regard humain sur la vie des super héros et le prix terrible qu’ils paient pour faire le bien.”
Sur le papier, ils ont l’air de vouloir faire comme tant d’autres artistes, à savoir : humaniser les super-héros mais est-ce un pari gagné ?
“Si ça fait longtemps que vous lisez des comics, commencez avec celle-ci.” – New York Post
En ouvrant l’album, on débute avec une préface… de Joss Whedon ! Autant dire que ça commence plutôt bien !
Par rapport aux autres comics DC, Identity Crisis se situe avant Infinite Crisis et après Président Lex. Nous sommes donc bien avant les News 52 (le comics est sortit en 2004).
“Rafraîchissant…. Soulignons que ce sont des personnages très humains dans une entreprise très risquée. “-Entertainment Weekly
Les premières pages posent déjà un environnement très sombre démarrant le récit avec des personnages moins connus de l’univers DC ( dont Extensiman). On profite joyeusement d’une discussion entre celui-ci et Firewahk pour nous expliquer ou se situe le comics par rapport à la Timeline DC.
“Il n’arrive jamais rien de grave au héros d’un roman”,” mais si l’histoire débute avec un ou deux personnages secondaires…”
Cette fameuse discussion donc, qui sous les traits innocents de Ralph et Firehawk nous conduit directement à la mort brutale de Sue Dibny, la femme de Ralph (Extensiman) alors que celle-ci lui téléphonait pour son anniversaire.
Son assassinat débute la partie la plus intéressante du comics, celle ou les personnages sont montrés avec toute leur humanité…
Viennent ensuite les funérailles de Sue Dibny auxquelles participent tous les héros. Cette scène aussi provoque un profond désarroi. Un discours de Wonder Woman, les larmes de Black Canary se mêlent au visage de Ralph déformé par la tristesse. On comprend à quel point Rags Morales à dû travailler pour arriver une telle émotion.
Tous les héros partent ensuite à la chasse aux héros, chaque groupe (Teen Titans, Justice League of America, Justice Society of America). Tous sauf Green Arrow, Black Canary, Zatanna, Hawkman, Atom et Raplh. Au fur et à mesure du comics, on comprend que dans le passé, cette “Ligue dans la Ligue” à déjà effacé des mémoires pour protéger les identités secrètes de certains.
On revient ensuite à un Flashback qui décrit le viol de Sue Dibny, un jour où elle était seule dans la tour de la Ligue. L’auteur de ce viol n’est autre que le Docteur Light. Là encore, aucune violence n’est montrée mais le dessin de Morales nous suggère à quel point, Sue subit les actes de Light.
Puis la ligue arrive, du moins les membres cités plus haut, et assomment Light. Devant la folie de celui-ci, ils votent pour que Zatanna le “nettoie”.
Chacun, en fonction des amis perdus, vote et Barry se retrouve le dernier à devoir voter, le nombre de POUR et de CONTRE étant égaux. Ayant perdu Iris six mois plus tôt, Barry vote POUR et condamne Light. Zatanna lui fait oublier ses derniers souvenirs et change légèrement sa personnalité.
Vient ensuite une magnifique bataille entre Deathstroke, payé par Light (qui se cache derrière celui-ci) et les quelques membres de la ligue.
Quelques meurtres (ou tentatives) plus tard, la ligue enquête toujours sur le meurtrier de Sue Dibny.
Ce comics n’est pas juste une histoire parmi les autres, il s’agit d’un piliers de l’histoire DC qui change l’histoire sans réellement la changer.
Ces sur-humains déshumanisés sont les pièces d’une partie d’échecs plus grande qu’elles ne le croient ! Le dernier acte de la pièce nous dévoile qui est l’assassin. Une fois le choc de la révélation passé, la vie reprend son cour malgré les changements, et on retrouve notre Extensiman, se couchant, souhaitant bonne nuit à sa femme et le comics se termine.
On comprend tous les sens cachés au comics lorsqu’on lit les bonus présentés par Meltzer et Morales !
Petit exemple (extrait des bonus): Le scénariste et le dessinateur parlent de la page ou Batman serre Tim Drake/Robin dans ses bras (voir plus haut) :
BRAD : Il y a eu deux moments dans toute la série où j’ai oublié que c’était moi le scénariste. Celui-ci en fait partie. Si vous regardez les descriptions dans le scénario, il est dit que Batman est sensé serrer Robin contre lui, et les différentes parties de son costume avec. Ce que Rags a fait et qui n’était pas dans mon descriptif, c’est qu’il a tourné l’œil de Robin vers nous. Cet œil devient le centre de l’attention de la planche. Voilà ce qui la rend si inquiétante. C’est ma page préférée de toute la série.
RAGS : Malgré tous ses efforts, Batman ne peut interrompre la malédiction qui lui colle à la peau. Je voulais que Tim ait l’air d’avoir été aspiré par cette malédiction. On ne peut lui échapper. Souvent, quand on fait un petit croquis, il rend mieux que sur la planche finale. On perd sa première intention en chemin. Dans ce cas précis, j’étais tellement content du croquis et de son fonctionnement que j’ai vraiment veillé à le retranscrire parfaitement. Si il y a une scène dont je suis le plus fier, c’est celle-ci.
Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres !
Bref, par son intelligence, sa poésie (si si) et son humanité, Crise d’identité restera le comics le plus personnel représentant ces héros que l’on voit d’un tout autre œil. Crise d’identité est un comics sombre et qui joue sur les sentiments que l’on ressent envers les personnages. Fait de révélations tout du long, Identity Crisis est un comics que vous devez lire.
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