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Et bien voilà, une semaine que la princesse Amazone à débarqué au cinéma et voici venir la review du film Wonder Woman, brillante, héroïque et surtout, garantie sans spoiler! Sorti tout juste de la salle, je profite d’avoir encore le film bien en tête pour vous livrer ici un portrait brossé du film, m’attardant sur ses points essentiels. Quatrième film de la franchise DC, Wonder Woman a la tâche difficile de passer après Suicide Squad, qui a laissé le public extrêmement mitigé sur la force d’opposition de l’univers DC à celui de Marvel.
Voyons tout d’abord l’histoire: globalement, le film se déroule en trois actes. Le premier acte présente Diana Prince (aka Wonder Woman), son histoire et son monde isolé du reste du monde. Cette partie se suffit à elle-même et est d’une justesse incroyable, dépeignant la société matriarcale des Amazones: un peuple de femmes guerrières, solides, précises, vivant en harmonie sur l’île paradisiaque de Themiscyra. Un portrait vraiment très fidèle au comics, et à la légende grecque des Amazones. Puis vient l’élément perturbateur et le début de l’acte II, où Diana va quitter son île à la rencontre du monde. Son honnêteté et sa compassion mettent le personnage dans une position où il ne comprend pas certaines choses, comme la politique des hommes. Cette partie est assez longue et rabâche légèrement la raison pour laquelle Diana a quitté son île, qui se trouve être assez candide de part son éducation et sa connaissance de ses origines. Ces longueurs sont quasiment les seuls points négatifs que j’ai pu trouver au film. Puis lorsque Diana débarque dans l’enfer de la Première Guerre Mondiale, commence l’acte III. La guerrière domine l’ensemble de cet acte, avec des combats assez spectaculaires et une rythmique très bien orchestrée, pour finir avec un combat final assez impressionnant et prenant mais trop rapide à mon goût. En bref, l’histoire est assez bien tournée, et la partie délicate de l’entrée de l’héroïne dans le monde est bien amenée. C’est agréable, on se laisse bercer par l’histoire et on combat avec Wonder Woman de toutes nos forces. Le lien se fait entre les événements de Batman v Superman, et le prochain film Justice League, ce qui est un plus où DC s’en sort haut la main face à Marvel.
Au niveau du casting, je dois avouer que pour moi c’est un sans faute, avec une mention spéciale au casting de toutes les Amazones (même les figurantes). La plupart des figurantes sont des professionnelles du fitness et du cross fit dans la vie réelle, et on obtient juste la représentation parfaite entre force, grâce et beauté. Des Amazones idéales en somme. Connie Nielsen en Reine Hyppolyte est parfaite, avec cette sagesse que sa maturité amène, couplée à une grâce et une aura assez impressionnante. Quand elle est là on se tait, c’est la reine. Gal Gadot EST Wonder Woman, c’est indéniable. J’ai eu beaucoup de mal après l’annonce de son casting, mais je dois avouer qu’elle a su s’emparer du personnage et lui amener plus. Elle retranscrit à l’écran cette Wonder Woman forte, candide, juste, courageuse et pleine de compassion. Un travail incroyable, autant physique que psychologique, qui porte ses fruits et nous offre une prestation de choix. Ma mention spéciale ici va à Robin Wright, qui joue la générale Antiope, la leader de l’armée des Amazones, la formatrice au combat de toutes les Amazones et la championne de son peuple. Autant je n’ai jamais eu beaucoup d’atomes crochus pour cette actrice, autant je trouve qu’elle est née pour incarner Antiope: son jeu d’acteur est d’une justesse affolante, elle dépeint une force tranquille, une sagesse irradiante, nous donnant presque envie de souffrir en suivant son entrainement. Personnage pas si secondaire que cela, elle donne souvent la réplique à Diana et à Hyppolyte. Chris Pine s’en sort bien en Steve Trevor, allant plus sur le terrain du bel anglais mystérieux désabusé par le monde, les femmes et les vicissitudes de la vie, que dans l’espion patriote de son pays. Il s’en sort tout de même haut la main. Ewen Bremner incarne Charlie, un écossais tireur d’élite talentueux mais traumatisé de la guerre. Eugene Brave Rock incarne Chef, un amérindien qui a vu son peuple décimé par les colons britanniques, et qui a fuit en Europe pour y trouver la liberté. Sa compassion et sa loyauté vis à vis de Trevor, dont le pays et responsable de ses malheurs, marque Diana dans sa découverte de la guerre. Et enfin, une mention spéciale à Saïd Taghmaoui, la touche française de ce film, qui joue avec brio Sameer, un colon français qui essaie tant bien que mal de survivre à la guerre en préservant ses rêves. L’équipe qu’il constitue avec Diana est assez inattendue mais très pertinente, car chacun des membres devient une sorte de mentor pour Wonder Woman, lui permettant de comprendre mieux le monde des hommes. Un grand bravo pour ce casting impeccable. Les méchants de l’histoire, à savoir le général Lundedorff (joué par Danny Huston) et le Docteur “Poison” Maru (joué par Elena Anaya) sont à peine assez charismatiques à l’histoire, mais un certain nombre de rebondissements les font tenir la distance. Un point négatif selon moi dans ce film, mais si la présence d’un grand méchant est plus ou moins “planante” sur l’histoire.
Au niveau des décors, les lieux de tournage pour l’île sont somptueux, et l’arrivée en Europe et sur le front retranscrivent bien le chaos de l’époque. Les animations cependant sont parfois un peu trop visibles, ce qui est un point assez négatif. Mais ce petit bémol est bien rattrapé par tout le reste, ce qui ne choque pas dans la continuité de l’histoire.
Pour finir, la bande son est composée par Rupert Gregson-Williams, frère du grand compositeur Harry Gregson-Williams. Le thème de Wonder Woman est toujours aussi prenant, avec une rythmique dynamique et plein d’énergie. La bande originale accentue l’ambiance sonore, retranscrivant bien l’ambiance obscure de cette période de l’histoire. La musique des combats s’accordent parfaitement avec les scènes, faisant monter encore un peu plus l’adrénaline.
Patty Jenkins eut ici la tâche difficile de faire revenir à l’écran l’héroïne la plus célèbre du monde. Et cela, après le pseudo flop de Suicide Squad. De plus, c’est le premier film de l’univers super-héroïque où une femme est le personnage principal de l’histoire, ce qui n’a pas dû diminuer la pression qui pesait sur Jenkins. Cette dernière s’en est cependant sortie avec brio, retranscrivant des Amazones plus vraies que nature, une ambiance de complot sur fond de guerre, et un rite de passage à l’âge adulte pour une princesse guerrière. Une réussite quasi-totale pour cette réalisatrice de talent, qui je l’espère continuera de diriger des projets aussi importants pour l’univers DC. Cette réussite pourrait aussi être un premier pas vers plus de réalisatrice, plus d’adaptations d’héroïnes DC, et une plus grande autonomie des réalisateurs vis à vis des studios. Voilà pour cette review, j’espère avoir été le plus objectif possible, et j’espère avoir donné envie à ceux qui hésitaient d’aller voir ce film. Un coup de chapeau pour la première aventure solo de la princesse guerrière Amazone!
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