Sortons les mouchoirs pour un doux au revoir, le coffre s’en va racler les fonds estivaux en quête de nouveaux trésors pour une saison prochaine. Mais avant cela, une dernière pioche. Pour ce mois très spécial aux couleurs de la Bat Family, plongeons-nous dans la noirceur de Gotham et sortons les jack-o’-lantern, car c’est une drôle de fête qui se déroule dans Batman : A Long Halloween !
Selina Kyle, Salomon Grundy, le Joker… Les indissociables de l’univers Batman sont là pour l’accompagner dans ce roman graphique aux tons noirs où le sombre chevalier mène une nouvelle fois l’enquête. Tout commence à Halloween, lorsqu’un premier meurtre est commis au sein de la pègre. Rien de bien choquant pour Gotham, mais voilà qu’un crime similaire frappe Thanksgiving, puis Noël, puis la Saint-Sylvestre, offrant rapidement à l’assassin le charmant surnom « Holiday »… et nombreux sont ceux qui veulent sa peau. Les cases du calendrier disparaissent comme les ennemis apparaissent, et que ce soit romance, suspense, frissons et rire, Batman a droit à tout dans cette folle et dangereuse année.
Placé entre Batman: Year One et Batman: Dark Victory, A Long Halloween n’en est pas moins lisible individuellement tant l’épisode est fourni et distinctif du reste. Pratiquement plus connu que ces deux derniers titres, l’univers de Batman lui doit d’être ce qu’il est aujourd’hui, si bien qu’il a même servi de base aux scénarios et à l’atmosphère de Batman Begins et The Dark Knight de Christopher Nolan. Doté d’une ambiance mémorable qui a marqué au fer rouge les anales, on y trouve tous les ingrédients d’un bon polar et on se laisse entraîner dans une découverte précise de la pègre de Gotham. Des scènes pleines de mystères, parfois en noir et blanc, d’autres en nuance de gris, puis une fenêtre en couleurs fades sur la vie mondaine à côté de planches vives pour un aspect plus familial… Un jeu graphique accompagne un scénario bien ficelé, absorbant le lecteur dans cette histoire où l’on ne peut s’empêcher d’entendre le tic-tac d’un compte à rebours dont on ne connait pas tous les enjeux.
Jeph Loeb est un nom qui ressort encore et encore, aussi bien dans le domaine du comics que des séries télévisées, ou même du cinéma. Batman, Daredevil ou encore Hulk sont à compter dans cette première case ; Smallville, Heroes et Lost l’ont tous trois connu comme scénariste occasionnel ; et Teen Wolf et Burglar l’ont eu comme co-scénariste. Sans parler de sa participation comme producteur exécutif sur les séries que nous connaissons bien : Daredevil, Punisher, et autres Marvel/Netflix. Il nous frappe ici avec une histoire excellemment rythmée et avare en dialogue, laissant aux illustrations le rôle narratif. Plus qu’un véritable suspense, c’est principalement sur l’ambiance qu’il mise, et le plaisir de voir défiler les personnages, comme c’est souvent le cas des Batman réussi.
C’est à Tim Sale que nous devons ici les graphismes. Loeb et lui étant BFF (du moins quand il s’agit du travail), il est principalement connu pour leurs collaborations et l’a suivi dans la plupart de ses aventures, Heroes compris. C’est avec ses dessins au trait un peu fou mais toujours précis qu’il donne à Batman et autres intervenants leur touche toute particulière. Pour donner encore plus de caractère à l’œuvre, il renforce l’aspect ombragé, apportant une lourdeur oppressante à certains passages. Découvrez en plus ci-dessous, avec quelques échantillons :
Voilà qui sera tout pour cette saison, mais séchez vos larmes ; le coffre reviendra vite bien bronzé et surtout rempli de nouveaux classiques à nous faire découvrir. Et si l’envie vous vient de lui souffler votre avis sur la question, n’hésitez pas ; le vent lui portera peut-être vos mots durant son périple…
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