La recommandation de Timo
Pour ce mois de novembre, je vous propose d’ajouter à votre collection le troisième volet du Mythe de l’Ossuaire, l’univers partagé d’horreur rurale par excellence ! Ce nouvel opus, toujours par Jeff Lemire et Andrea Sorrentino, s’intitule Les Résidents et c’est toujours aussi bon !
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Halloween approche, et c’est encore une fois dans la plus sombre des atmosphères que nous accueille le coffre et son trésor du mois. Des héros décadents, une épidémie de meurtre parmi les masqués, et des protagonistes tristement humains, même lorsqu’ils sont élevés au rang de dieux… Préparez-vous, mesdames et messieurs, car ce mois-ci, c’est Watchmen qui est à l’honneur dans Les Trésors du Comics !
Watchmen, c’est une uchronie débutée par l’apparition d’un surhomme dont les capacités permettront au monde de passer par une accélération technologique qui mettra l’univers DC sur une voie parallèle à celle que nous connaissons tous. C’est aussi une enquête, et un scénario digne d’un roman noir.
Tout débute le 12 octobre 1985 lorsque le corps du Comédien, super-héros retraité à l’histoire discutable, est retrouvé sur le trottoir de son immeuble. Une mort suspecte qui ne manque pas d’attirer l’attention de la police, mais aussi d’un ancien collègue complotiste, qui ira réveiller de vieilles blessures chez leurs connaissances communes. Le Hibou, Spectre Soyeux, et même les super-vilains ont mis leurs costumes au placard, ne laissant plus que les choix du gouvernement faire le travail, tel que le Dr Manhattan, ou les justiciers de l’ombre comme Rorschach. Autour de ce meurtre vont être explorés souvenirs et questions, jusqu’à finir par changer la face du monde…
Dans Watchmen, c’est l’envers du décor des super-héros qui est exposé, montrant que même les plus étonnants spécimens restent après tout humains. Cruauté, sexisme, traumatismes, ils ne sont à l’abri de rien, surtout lorsque l’on attend beaucoup d’eux et que débute le phénomène de médiatisation. Entrecoupée d’extraits de biographie, de documents et de comics lus par des personnages, l’histoire possède plus d’une dimension et connait même des originalités plus subtiles ; pour exemple, un chapitre au découpage entièrement symétrique, aussi bien en terme scénaristique que graphique, ou même l’insertion de bons nombres de symboles et références à chercher dans les images.
Une nouvelle fois, Alan Moore est celui qui nous pousse si élégamment à la réflexion et est à l’origine de cet univers aussi personnel que fidèle à l’esprit DC. Nous vous l’avions déjà présenté avec son œuvre V for Vendetta, mais ce ne sont là que deux échantillons de son talent pour les romans graphiques à la sombre atmosphère, puisque vous pouvez aussi découvrir From Hell, The League of Extraordinary Gentlemen, et évidemment bien d’autres de ses créations. Une plume toujours plus noire et plus critique, c’est par ses idées hors normes et ses personnages vivants et décalés qu’il marque les esprits et laisse couler le flot de ses opinions anarchiques.
Dave Gibbons est ici celui qui prête son talent à illustrer les rues souvent à feux et à sang de cette réalité parallèle et crue. Il se démarque ici par des expressions prononcées apportant un aspect poignant et dynamique aux personnages, si bien que ceux-ci sont devenus des symboles aussi bien pour leur design que leur personnalité. Découvrez ici quelques-unes de ses œuvres :
C’est une nouvelle page qui se tourne ici, mais le coffre nous reviendra pour novembre, sur le terrain du sang et de l’honneur ; du moins est-ce que je soupçonne maintenant que je me suis presque embrochée sur ce katana…
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