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Depuis quelques années, les séries adaptées de DC Comics se multiplient comme des petits pains. Après plusieurs séries au sein d’un même univers surnommé l’Arrowverse (Arrow, The Flash, Supergirl, …) sur la CW, Gotham sur la FOX, Pennyworth sur Epix et d’autres séries sur la plateforme exclusive de. DC (DC Universe), une quatrième série viendra rejoindre les Titans, Doom Patrol et autre Swamp Thing sur ladite plateforme : Stargirl.
Mais est-ce que cette série vaut le coup de prime abord ? Top ou flop ? L’Univers des Comics vous livre ses premières impressions par le biais de l’avis de trois de ses auteurs.
L’avis de Timo Masson
“l’épisode pilote nous offre un début d’origin story fidèle aux comics”
Énième série adaptée de DC Comics, Stargirl arrive au final à se démarquer des autres et à avoir son propre style. Suivant le personnage éponyme créé par Geoff Johns, la série est développée par Johns himself, ce qui rend l’adaptation proche du matériel source, et ceci est tout à son honneur.
L’histoire de la série, comme du comics, suit la jeune lycéenne Courtney Whitmore qui découvre le bâton cosmique de l’ancien super-héros Starman, qui l’emmènera dans une intrigue impliquant des super-vilains. La série ne va pas trop vite dans l’intrigue, ce qui nous permet d’éviter d’avoir une Courtney Whitmore en costume de Stargirl après 5 minutes.
Après une introduction sans doute volontairement kitsch mettant en scène un flashback avec la Justice Society of America, l’épisode pilote nous offre ensuite un début d’origin story fidèle aux comics. Brec Bassinger rentre bien dans le rôle de Courtney Whitmore et est crédible dans la peau du personnage. A ses côtés, seul Luke Wilson est mis en avant de manière conséquente dans ce premier épisode et l’acteur remplit son rôle à la perfection : un Pat Dugan étant l’ex-sidekick de Starman et s’habituant à être le beau-père d’une Courtney Whitmore réticente à l’accueillir dans sa vie.
Visuellement, la série fait son job, même si les effets spéciaux ne sont pas mémorables et que la musique est assez cliché. Comme dit plus haut, les scènes d’ouvertures dans le passé sont kitsch dans leur entièreté : décors, costumes, rendu visuel et musique. A ce point-là, et ceci dénotant avec le reste de l’épisode, il s’agissait certainement d’une volonté de la production.
En bref, Stargirl se laisse regarder : la série ne s’annonce pas révolutionnaire mais apparait comme un teen drama de super-héros dans son propre style. Le spectateur, même s’il se retrouve face à une intrigue prévisible dans ce premier épisode s’il connait les comics, ne pourra s’empêcher de regarder l’épisode jusqu’à la fin, qui nous laisse avec un cliffhanger alléchant pour la suite de la série.
L’avis de Aude
“Stargirl se trouve portée par les ingénieuses idées des équipes de scénaristes et de producteurs de Greg Berlanti et Geoff Johns“
Très attendue et pas déçue !
Dernière adaptation télévisée DC en date, diffusée sur la plateforme de vidéos à la demande DC Universe en version longue, puis sur The CW en version plus réduite, la nouvelle série Stargirl s’avère des plus prometteuses.
Alors que le scénario s’annonçait, somme toute, relativement banal : une adolescente californienne bouleversée par son déménagement à l’autre bout du pays, dans le Nebraska avec sa mère, son beau-père et son petit-frère et qui doit lutter pour s’intégrer à son nouveau lycée, découvre par hasard qu’elle détient en réalité un secret ; Stargirl se trouve en définitive portée par les ingénieuses idées des équipes de scénaristes et de producteurs de Greg Berlanti et Geoff Johns.
Il faut dire que les garçons ont mis le budget, notamment dans les effets spéciaux ! Il suffit pour s’en rendre compte de voir la scène d’ouverture, un impressionnant combat opposant la Justice Society of America à l’Injustice Society.
Pour le reste, on notera tout d’abord une attention prononcée portée à la bande son laquelle illustre parfaitement les différentes décennies traversées (Big up à ceux qui, comme moi, on grandi dans les années ’90 et qui prendront un bon coup de vieux aux premières notes de MmmBop des Hanson…) Puis, on soulignera également la jolie photographie qui nous offre des images, légèrement teintées de vintage, très agréables à regarder.
Enfin, il faudra saluer la performance des acteurs, à l’instar du rôle principal, tenu par la jeune Brec Bassinger, laquelle nous amène un vent de fraîcheur et de dynamisme dans son interprétation de Courtney Whitemore.
Arrivée une semaine plus tard qu’initialement annoncé, Stargirl a le potentiel pour se faire pardonner.
L’avis de Charles Dervaux
“Stargirl ne plonge pas dans le fan service et prend du recul sur chaque situation pour créer des émotions propres à chacun“
« Un show DC Universe, c’est comme une “belle” boîte de gâteaux aux chocolats, on ne sait pas vraiment sur quoi on va tomber ». Citation ô combien célèbre aussi galvaudée qu’inutilement reprise pour cause de surplus de folklore, celle-ci ouvre de nouveaux chemins et des horizons inégaux : vouloir plaire avec consensus. Stargirl semble d’ailleurs rentrer dans cet idéologie d’opposition informelle en laissant l’imaginaire collectif faire beaucoup de travail. Le résultat, passé le pilote, pourrait en surprendre plus d’un… la manière en plus ? Oui et non ! Mais il ne faut pas oublier ce bon vieux Eugène Ionesco qui nous a un jour rappelé qu’il fallait « oser ne pas penser comme les autres ». Dès lors, les étapes commencent à se franchir, et les individus se surprennent. Explications.
Quatrième show en date de l’univers du DC Universe télévisuel, Stargirl n’est probablement pas le plus risqué à voir le jour sur petit écran. Des faits ? L’opinion majoritaire s’accordera à dire que l’héroïne fait parfois figure d’outsider chez la Justice Society of America tant les liens les connectant se balancent entre passé, présent et futur. Mais, pour les besoins de sa nouvelle série, le créateur Geoff Johns (The Flash, Titans, Doom Patrol (et scénariste du prochain The Batman)) s’est appuyé sur une narration fluide et intriguante, bien que sans surprises. Courtney Whitmore, alias Stargirl, lycéenne au moment des faits, s’associe avec la Justice Society of America pour combattre les méchants qui vont se dresser sur la route. Son destin verra alors des chemins se croiser, se confronter, et des destins seront dessinés. Cette sentence sera d’ailleurs irrévocable…
Dans sa construction, le pilote de Stargirl est assez linéaire bien que plus complexe aussi. S’il est extrêmement plaisant de retrouver Joel McHale (Community) en Starman taquin (l’humour qu’on lui reconnaît en plus), les regards se tournent vite vers Courtney Whitmore et la construction de sa future destinée. Car, oui, il convient de parler de destin tant sa rencontre avec le sceptre chanteur est “ridicule”. Mais n’oubliez pas les dires d’un autre compère, Aristote Onassis. Il a rappelé cela : « pour avoir du succès, soyez bronzé et vivez dans un immeuble chic (même si vous êtes dans la cave) ». Comme quoi, il est très important de bien connaître sa maison..
Dans une ambiance colorée des belles années 80, cette période durant laquelle il nous semble que rien n’était impossible, Courtney va découvrir le secret du pouvoir ultime grâce à son beau-père, ancien collègue (et homme à tout faire ?) de Starman. Elle aura alors affaire à des icônes de l’écurie DC tels que Dragon King ou Sportsmaster alors que son destin va continuellement se dessiner.
Vous l’aurez compris, Stargirl ne plonge pas dans le fan service et prend du recul sur chaque situation pour créer des émotions propres à chacun. Le non-renouvellement de Swamp Thing a probablement rendu la chaîne DC Universe très frileuse à l’idée d’un moindre risque et on espère vraiment ne pas, naturellement, tomber dans le contemplatif. Nul doute que cet ambitieux pilote se montre encourageant pour la suite à la condition d’offrir pour recevoir. Par là, nous serions en mesure d’avoir notre lot de surprises et d’instants héroïques. Mais il convient de faire les choses proprement. Réponse dans la suite des aventures de Stargirl !
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