La recommandation de Timo
Le mois de décembre est souvent synonyme de fêtes de fin d’année et, pour ce mois particulier, je ne peux que vous recommander The Marvel Nightmare Art of Peach Momoko ! Que ce soit pour l’offrir à quelqu’un ou se l’offrir soi-même, cet ouvrage qui regroupe de multiples dessins de la dessinatrice Peach Momoko en mettra plein les yeux !
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Attendu depuis 2010 par les lecteurs du comics dont il est issu, The Last Days of American Crime est enfin sorti vendredi dernier sur la plate-forme Netflix. Et il est vrai qu’après vous avoir tant vanté l’exquise lecture née des crayons de Greg Tocchini et du clavier de Rick Remender, nous scrutions impatiemment le calendrier et décomptions les jours pour découvrir son adaptation, gage d’une bonne soirée distrayante, originale et défoulante.
Comme mentionné dans l’intitulé de l’article, je vais vous résumer et commenter ce dernier sans en déflorer toute son intrigue ou mettre fin à son suspens. Je ne jouerai donc pas à Homer Simpson sortant du cinéma par la file des gens qui attendent la nouvelle séance et qui s’écrie : “Oh c’est vraiment dommage qu’il meure à la fin !”.
Dans un futur proche, le gouvernement Américain s’apprête à lancer l’émission d’un signal inhibiteur qui empêche tout un chacun de commettre quelconque acte illicite. Chemin faisant, les autorités décident également d’éliminer l’argent liquide, mère de tous les vices selon elles. Trois malfrats s’apprêtent donc à faire le dernier casse aux USA.
Le synopsis est alléchant même si, naturellement, chaque adaptation comporte son lot de frustrations, son incompréhension face à certains choix ou encore le sentiment de trahison de l’oeuvre originale. Les exemples sont nombreux ainsi que les débats sans fin entre les fans de l’un ou l’autre médium. Rassurez-vous The Last Days of American Crime n’échappe pas à la règle.
Car il est vrai que les mauvaises langues dont je fais partie ont eu ce petit pincement au ventre en lisant le nom du réalisateur comme première image du film (comment ai-je pu l’oublier ?!), ce petit rictus de stress, cette pensée : oh non pas lui ! Malheureusement, votre prémonition – si l’on peut encore parler de prémonition de nanard quand Olivier Megaton est derrière la caméra – s’est avérée juste et pourtant votre ticket de loterie est bien perdant. Homme dans l’ombre duquel se trouve presque toujours Luc Besson – le cinéaste à l’idée (pas plus car il écrit en arial 72 sur une page) par film cfr Lucy, Taxi, The Transporter,… – avait pourtant cette fois un super scénario, des personnages intéressants, un rythme intense, du suspens et un fond qui permet la réflexion : la révolte contre le contrôle gouvernemental, la fin de l’argent liquide etc…
Pourtant, rien ne fonctionne dans ce film. Du début à la fin. Le scénario a été retravaillé en évidant de toute sa force le rythme, sa folie, son originalité, son questionnement ; les personnages ont perdu leur caractère et le suspens se termine quarante minutes avant la fin. Vous avez bien lu. Pendant plus d’une demi heure, on se demande s’il va y avoir un rebond, une pirouette extraordinaire digne de Spike Lee ? En vain. Plus de 150 minutes d’une intrigue prévisible, c’est horriblement long même si patience est votre deuxième prénom !
Côté acteurs, l’absence de charisme est le maitre mot ! Ou le manque de construction ? Ou le manque de talent ? Ou les trois mélangés ? Bref, Anna Brewster dans le rôle de Shelby Dupree est un ersatz de Milla Jovovich, tout comme Edgar Ramirez celui d’un Jason Statham le lendemain de gueule de bois. Cependant, la palme revient à Michael Pitt – il faut avouer qu’on l’a bien lesté de handicaps – en pseudo psychopathe russe : pathétique.
Vous vouliez voir comment le travail vif de Greg Tocchini avait été adapté ? Oubliez ! Aucune variation de plan ou de photographie, tout est confus, monotone et monochrome. Il y a même des coupures de montage visibles (quand je vous parlais de nanard).
Fidèle à lui-même et à sa réputation, Olivier Megaton n’a pas réussi à nous ‘transporter’ bien au contraire. Il nous laisse perplexe et sur notre faim alors qu’une simple transposition eut déjà été réjouissante. Si vous voulez vous amuser sur un rythme endiablé, je vous conseille de (re)voir Polar avec Mads Mikkelsen, également sorti sur Netflix l’année passée ! Vous saurez, de cette manière, pourquoi vous payez votre abonnement.
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