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POWER GIRLS: Cyclone

La puissance au féminin

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Avis de tempête ce mois-ci dans Power Girls ! Cyclone a.k.a Maxine Hunkel passe en coup de vent sous le feu des projecteurs et souffle un air nouveau sur le DC Extended Universe. Explication !


Qui est Cyclone?

Tout d’abord créée en 1996 pour DC Comics par Mark Waid et Alex Ross puis, revue et corrigée une dizaine d’années plus tard par Geoff Johns et Dale Eaglesham pour la Justice Society of America, le personnage de Cyclone, alias Maxine Hunkel, n’est autre que la petite-fille de la célèbre Red Tornado, également connue sous le nom de Abigail Ma” Hunkel.

Eduquée par son illustre grand-mère, la jeune fille n’a d’yeux que pour la Justice Society of America dont elle idôlatre tous les membres et leurs alliés. Oui, mais voilà, à 6 ans, l’enfant est kidnappée par un scientifique fou nommé TO Morrow, lequel souhaite faire d’elle un puissant androïde en lui injectant des nanobytes.

Il faut cependant patienter quelques années avant que les effets de ces manipulations se fassent véritablement sentir. Après une enfance plutôt isolée, la jeune fille de 19 ans devient toutefois une brillante étudiante de l’Université de Harvard, joyeuse et pétillante, passionnée de théâtre, notamment de The Wizard of Oz et Wicked. C’est à cette période que les premières manifestations de ces capacités surhumaines se font montre. Par exemple, Maxine détruit par inadvertance le garage de son aïeule par un simple éternuement !

Lorsque la Justice Society of America décide d’élargir ses rangs et de former de nouveaux héros, c’est tout naturellement que la jeune femme est invitée à rejoindre la groupe par Power Girl et Mister Terrific. En effet, étant capable de manipuler le vent et les ondes sonores, de voler, de créer des tornades et des tourbillons, Cyclone s’avère rapidement être un élément capital au sein de la JSA. Elle fait officiellement ses grands débuts dans Justice Society of America #3 où l’on peut la voir en compagnie d’un singe domestique, “Frankie”, qu’elle se plaît à habiller comme l’un des singes aîlés du Magicien d’Oz. Grande fan de Stargirl avec laquelle elle se lie d’amitié dès son arrivée au sein de l’équipe, Cyclone appartient néanmoins de façon plus notable à l’armée de super-héros animée par Alan Scott afin de défendre les intérêts de la Terre contre les forces de conquêtes de Darkseid. Elle intègre ensuite la JSA All-Star où elle tombera sous le charme de King-Chimera.

Malgré son illustre parenté, Maxine Hunkel a.k.a Cyclone n’est pas considérée comme un personnage principal, ou tout du moins marquant de la Justice Society of America, à l’image par exemple de Flash, Hawkman ou bien encore Green Lantern. Une notoriété sur le point probablement d’évoluer puisqu’il sera possible de (re)découvrir Cyclone d’ici quelques mois dans le film produit par Dwayne Johnson Black Adam, dans lequel l’héroïne sera interprétée par l’actrice Quintessa Swindell.


La féminité de Cyclone

Pourtant, s’il est un personnage féminin qui gagne à être connu, c’est bien celui de Cyclone. Sous ses airs insouciants et farfelus, la jeune femme cache au contraire de nombreuses blessures, lesquelles ont à coup sûr forgé un caractère bien trempé. En effet, il est important de garder à l’esprit que Maxine Hunkel a grandi sans ses parents, auprès de sa grand-mère, puis qu’elle a ensuite été kidnappée très jeune par un individu des plus dangereux lequel n’a pas hésité à réaliser des expériences scientifico-médicales sur l’enfant. A l’évidence, le traumatisme est grand, mais la résistance à toutes épreuves de Cyclone lui a permis de se forger une épaisse carapace.

Pétillante, dynamique, curieuse, et plutôt jolie si l’on en croit les illustrations qui nous ont été proposées à diverses reprises, Maxine Hunkel fait honneur à son patronyme et nous dépeint l’image d’une femme qui, à l’instar de son aïeule, bénéficie d’une forte capacité de résistance tant physique que morale. De fait, par son tempérament bien souvent incontrôlable, la jeune femme, du moins dans sa jeunesse, a souvent été mise à l’écart par ses camarades, au point de présenter des troubles dépressifs très particuliers. Là encore, la jeune héroïne a su surmonter les difficultés pour en devenir encore meilleure.

Cependant, la force et la robustesse de Cyclone sont, d’un autre point de vue, balanceés par un aspect de sa personnalité beaucoup plus attachant et attendrissant. Grande admiratrice de la Justice Society of America, la jeune femme a un côté “groupie” assez touchant. Fière des exploits de sa grand-mère, de son oncle et de sa tante (ces deux derniers étant connus comme les Cyclone Kids), Maxine Hunkel fait montre d’une grande ténacité et d’une grande détermination dans son ambition de s’associer, un jour à son tour, à l’équipe de super-héros qu’elle apprécie tant. Et, lorsque ce projet aboutit enfin, cette dernière conserve une certaine modestie, accompagnée d’une constante admiration et d’un constant enthousiasme pour ses nouveaux coéquipiers telle que Stargirl. Il s’agit là de l’accomplissement d’un rêve d’enfant qui relève d’une grande persévérance.

Cyclone est donc présentée comme un véritable vent de fraîcheur, une tornade adorable et spontanée qu’il serait des plus plaisants de retrouver prochainement dans Black Adam, où l’héroïne apparaîtra pour la première fois sur grand écran.


L’image de Cyclone

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette apparition apportera certainement un vent de nouveauté sur le personnage. Bien que ce dernier possède un énorme capital sympathie chez les amateurs DC, il reste, nous l’avons dit, un peu en retrait comparé à d’autres héros. Cyclone a fait l’objet de très peu d’adaptations, qu’elles soient cinématographiques ou télévisées. Associer la jeune femme au générique d’un blockbuster du DC Extended Universe tel que Black Adam, c’est donc lui assurer, sinon une nouvelle popularité, du moins, une nouvelle considération auprès du public. Dans ce contexte, retenir une actrice telle que Quintessa Swindell pour donner vie à Maxine Huntel et devenir le nouveau visage de Cyclone, ne relève clairement pas, à l’évidence, un choix anodin.

Tout d’abord, Maxine Hunkel nous est toujours apparue sous des traits élancés, et coiffée d’une soyeuse crinière rouge qui n’est pas sans nous rappeler son ascendance plutôt “Red”. Une couleur longtemps affublée de nombreux préjugés (diable, prostitution, luxure) mais les temps (et les opinions) ont changé. Désormais, la Cyclone du XXIe siècle sera donc brune afro et métisse.

Quintessa Swindell n’a pas, pour le moment, un palmarès encore très étendu. Cependant, la jeune actrice, du haut de ses 24 ans, clame haut et fort hors caméra sa volonté d’être considérée comme une personne non-binaire et milite avec ferveur pour les droits de la communauté LGBTQ+. Au-delà de son talent qui est, à n’en pas douter, incontestable, en jetant leur dévolu sur Quintessa Swindell, les équipes de producteurs et de scénaristes affichent ouvertement leur intention de casser les codes et de s’éloigner de la version originale du personnage, peut-être un peu vieillote à leur goût, et d’en faire une mouture plus moderne et plus proche des préoccupations actuelles. Un parti pris qui se traduit donc en substance par la sélection d’une jeune femme de couleur, dynamique et socialement engagée.

Le but recherché étant relativement clair : impacter de la meilleure des façons le public en essayant de parler au plus grand nombre pour que les spectateurs puissent s’identifier au personnage qu’ils voient à l’écran. Une stratégie qui résulte d’une équation on ne peut plus simple, il s’agit de conserver l’essence même du personnage tout en l’adaptant aux attentes de la société actuelle.

Un vent de fraicheur s’annonce d’ores et déjà pour Cyclone.


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