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BLACK WIDOW: Le film que méritait Natasha Romanoff depuis longtemps

Il est enfin arrivé et c'est une réussite !

La recommandation de Timo

Pour ce mois de novembre, je vous propose d’ajouter à votre collection le troisième volet du Mythe de l’Ossuaire, l’univers partagé d’horreur rurale par excellence ! Ce nouvel opus, toujours par Jeff Lemire et Andrea Sorrentino, s’intitule Les Résidents et c’est toujours aussi bon !

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Le Marvel Cinematic Universe est enfin de retour au cinéma après deux ans d’absence ! Ces retrouvailles se déroulaient ce 7 juillet avec la sortie du film Black Widow, film solo qui était attendu par les fans depuis plusieurs années. Mais que vaut le film au final ? L’Univers des Comics vous avait révélé son avis général dimanche dernier. Résultat : un rare 5/5 pour Black Widow ! Aujourd’hui, penchons-nous ensemble, toujours sans spoiler, sur ce qui fait de ce film une si grande réussite.

L’un des éléments qui rend le film si divertissant une fois assis devant est son rythme. Celui-ci a vraisemblablement été particulièrement bien étudié par la réalisatrice Cate Shortland, qui ne nous vend du coup pas un film d’espionnage classique au rythme constamment soutenu ou un film au rythme inconstant. Au contraire, Black Widow alterne entre moments très calmes imbibés d’émotion palpable, presque apaisants par moment, et des scènes d’action dignes des plus grands films d’espionnage. Le passage entre les deux types de rythmes s’avère même parfois très direct (il ne sera pas rare de sursauter à quelques occasions), ce qui n’est pas sans déplaire car c’est aussi ce qui donne le ton du film. Le rythme est au final à l’image de sa protagoniste principale : le spectateur rentre dans la vie de Natasha Romanoff et doit s’attendre à être aux aguets constamment, car aucun repos n’est possible pour l’Avenger.

Le rythme vient soutenir une intrigue tout aussi bien travaillée. Le spectateur aura ainsi l’occasion d’en apprendre davantage sur le passé de Natasha et sa famille, ainsi que la formation qui l’a fait devenir la machine à tuer pour laquelle elle était entrainée : Black Widow. L’émotion sera présente de bout en bout et on se rend rapidement compte à quel point Natasha en a bavé pour en arriver là. Toutefois, ce qui aurait pu paraître cliché s’avère une réussite : son passé revient la hanter mais la légitimité d’une telle hantise en aurait rendu fou plus d’un. Lorsque Natasha se rend compte que la Red Room existe toujours et retrouve sa famille, le spectateur sera pris d’un mélange d’émotion, de soutien envers l’espionne et de dégoût envers les antagonistes du film. L’intrigue arrive ainsi totalement à son but : engager le spectateur dans celle-ci.

Devant le film, nous sommes ainsi tellement à soutenir les protagonistes que nous ne pouvons aussi que détester l’antagoniste. Le véritable méchant du film est au final Dreykov, le leader de la Red Room, responsable du passé de Natasha Romanoff. Dreykov réussira à devenir le méchant le plus détestable du MCU. Alors que le Dieu de la Malice, Loki, le Titan fou, Thanos, ou l’intelligence artificielle Ultron auraient de quoi semer la terreur sur la terre entière, nous pourrions encore leur donner raison sur certains points. Dreykov incarne une méchanceté si profonde qu’il sera difficile de faire autre chose que le détester. Bien sûr, nous avançons cet argument pour démontrer à quel point le vilain du film est réussi et a des objectifs qui font directement écho à certains problèmes majeurs de notre société.

Le vilain Taskmaster, comme il avait été révélé avant et expliqué dans notre guide sur Black Widow, n’est finalement qu’un pion et un soldat remplissant des missions pour Dreykov et la Red Room. Il s’agit peut-être ici du seul réel point négatif du film que de galvauder un super-vilain aussi cool de Marvel Comics au rang de simple laquais. La véritable identité du personnage dans le film s’écarte des comics – vous vous en serez peut-être doutés vu que son identité était restée secrète – et rentre dans la logique du film, ne choquant pas le fan hardcore des comics pour autant.

D’autres questions resteront en suspend à la fin du film, notamment sur le sort d’un personnage ou sur l’utilité d’un allié de Black Widow – difficile d’en dire plus sans spoiler – mais nous retiendrons surtout la justesse des performances des différents acteurs. Ray Winstone est terrifiant en Dreykov, Rachel Weisz fait passer son personnage de Melina Vostokoff par toutes les émotions et David Harbour nous dépeint un Red Guardian souvent comique mais qui lui colle à la peau (comme son costume). La révélation est certainement Florence Pugh dans le rôle de Yelena Belova, qui arrive à donner envie d’en voir plus de ce personnage qui remet toute sa vie en question.

(L-R): Black Widow/Natasha Romanoff (Scarlett Johansson) and Yelena (Florence Pugh) in Marvel Studios’ BLACK WIDOW, in theaters and on Disney+ with Premier Access. Photo courtesy of Marvel Studios. ©Marvel Studios 2021. All Rights Reserved.

Bien sûr, comment parler de Black Widow sans évoquer la performance cinq étoiles de Scarlett Johansson. L’actrice de 36 ans aurait pu tirer le film à elle toute seule si elle n’avait pas été accompagnée du talent des autres acteurs précités. Campant le rôle de Natasha Romanoff pour la huitième fois en dix ans, Johansson nous montre qu’elle comprend le personnage comme jamais et profite de sa première fois avec autant de temps d’écran dans le rôle pour nous délivrer une cascade d’émotions et un passé tumultueux pour l’espionne russe.

Enfin, il est à signaler que le contenu du film nous est aussi livré avec un bel emballage. Nous ne parlons pas ici de la belle Scarlett mais de la musique et la photographie. Cette dernière et les effets spéciaux sont dignes d’un film Marvel et en mettent plein la vue, comme on en attend dans ce genre de film, mais sans se démarquer d’autres blockbusters pour autant. Bien qu’il faudra souligner la prouesse technique des scènes de fin, la musique nous a le plus surpris dans le film. Composée par Lorne Balfe, on comprend tout de suite que ce Monsieur est un habitué des films Mission Impossible, livrant une bande originale typique du film d’espionnage. Cependant, l’originalité de la musique sera les quelques éléments faisant penser aux origines russes de Natasha et la justesse de la musique qui accompagne les scènes émotionnelles.

En résumé, les fans de Marvel auront dû attendre deux ans pour voir un film au cinéma (le dernier, Spider-Man: Far from Home, était sorti en juillet 2020) mais l’attente valait le coup. Black Widow se hisse incontestablement parmi les meilleurs films du Marvel Cinematic Universe dès son introduction et son générique, plongeant immédiatement le spectateur dans l’ambiance que le film nous dépeint pendant 2h14. Un véritable régal du début à la fin.


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