10 comics à découvrir (best of saison 2020-2021)

Ecrit par Scott Snyder (American Vampire, Detective Comics, Batman, Swamp Thing), James Tynion IV (Detective Comics, Batman Eternal, Talon) et dessiné par Greg Capullo (Batman, X-Force, Spawn), Batman : Death Metal est sorti le 20 novembre 2020, publié chez Urban Comics. Après avoir cartonné avec son Batman : Metal, Snyder poursuit son exploration du Multivers Noir et de la pire des versions maléfiques de Batman : le Batman Qui Rit. 

Batman: Death Metal reprend à la suite des événements de Justice League: Doom War, après la défaite de la Justice League contre Lex Luthor, Perpétua et sa Legion of Doom. La ligue disparait de la surface de la Terre, qui se retrouve privée de ses plus grands héros. Dans le même temps, le Batman Qui Rit court toujours, et il en profite pour infecter d’énergie du Multivers Noir plusieurs super-héros, dont le Commissaire Gordon qui devient son sbire personnel. C’est alors que Lex Luthor prend les choses en main, et se décide à affronter le Batman Qui Rit. Cette confrontation entre les deux super-vilains va plonger la Terre dans le chaos, et des versions difformes et maléfiques de nos héros ne vont pas tarder à émerger pour faire basculer le monde un peu plus dans la folie. Lex Luthor empêchera-t-il le Batman Qui rit de détruire la Terre de nos héros ?

Servant de conclusion à deux ans d’écriture de Donny Cates sur Venom, King in Black promet de nous surprendre au sujet des symbiotes. Ces êtres alien, ayant besoin d’un hôte pour survivre, mais qui ont rapidement tendance à prendre violemment le dessus (à l’instar d’un Peter Parker dans son costume noir ou d’un Eddie Brock devenu Venom), arrivent en masse dans ce nouvel évènement. Knull, être malfaisant et surpuissant, a terminé sa conquête de la galaxie et arrive maintenant sur Terre. Mais il n’arrive pas seul, car il est accompagné de centaines de dragons symbiotes, des ennemis comme aucun héros de la Terre n’en a jamais affronté. 

Après un succès monstre sur la série Venom, l’auteur superstar Donny Cates ouvre le dernier chapitre de cette saga des symbiotes. L’auteur de Silver Surfer Black et Cosmic Ghost Rider s’est également démarqué ces dernières années pour ses séries indépendantes God Country et Redneck, et a lancé tout récemment sa nouvelle série, Crossover, comme nous vous en parlions l’automne passé. Cates est accompagné de son acolyte de Venom, Ryan Stegman, artiste régulier de Marvel ayant déjà dessiné sur des séries telles que She-Hulk et Uncanny Avengers.

Cette nouvelle série, signée par le scénariste qu’on ne présente plus Scott Snyder (Batman, Swamp Thing, American Vampire), en collaboration avec l’auteur Charles Soule (Daredevil) et l’illustrateur italien Giuseppe Camuncoli (The Amazing Spider-Man), nous plonge dans un monde de science-fiction post apocalyptique.

En effet, les Etats-Unis, après s’être fermés pendant plus de 30 ans au reste du monde et ce, sans aucune raison ni explication valable, sont devenus une terre sinon inconnue, du moins très mystérieuse. Dans ces conditions, une expédition se prépare afin d’explorer le pays à la recherche d’un remède contre une pandémie mondiale (ça ne vous rappelle rien !?). Alors que l’expédition se scinde en deux équipes ratissant respectivement la côte Ouest et la côte Est du pays, elle se retrouve subitement acculée, forcé de lutter pour sa survie sur un continent dorénavant laissé à lui-même.

Et oui vous avez bien lu, le Joker est de retour dans une toute nouvelle histoire qui cette fois ne l’oppose pas à son grand ennemi de toujours mais à un héros bien plus ordinaire ! C’est le psychiatre et père de famille Ben Arnell qui franchit les portes lugubres de l’asile d’Arkham pour rendre visite au clown prince du crime. Il est chargé de diagnostiquer le Joker et vous vous doutez bien que les manipulations du criminel vont rendre les choses bien plus sombres qu’à l’attendu.

Le duo créatif de ce comics est un duo légendaire ! Ils sont à l’origine de très bons comics comme Old Man Logan, Green Arrow ou encore Gideon Falls. Il s’agit bien entendu de Jeff Lemire (Justice League Dark, Sweet Tooth, Essex County) et Andrea Sorrentino (Secret Empire, Uncanny X-Men).

Voici maintenant venir le giga-crossover Marvel de l’été 2020. Après de nombreuses années de guerre incessante, les Kree et les Skrulls, sans doute les deux races alien les plus connues de l’univers Marvel, se sont enfin réunies sous la houlette d’un nouvel empereur commun, l’élu mi-Skrull, mi-Kree Hulkling. Face à une invasion imminente de la terre, deux des plus grandes équipes de super-héros de la planète ont deux approches radicalement différentes, amenant des dissensions en interne : adopteront-ils la diplomatie avancée par les Fantastic Four ou une frappe stratégique promulguée par les Avengers ?

L’event Marvel de 2020 est signé par les co-auteurs Dan Slott et Al Ewing, deux grands auteurs de la Maison des idées de ces dernières années. Alors que Ewing a carrément été nominé à la dernière édition des Eisner Awards avec Immortal Hulk ou s’est aussi fait connaitre pour ses runs sur Avengers, Avengers: No Road Home et Guardians of the Galaxy, son comparse Dan Slott est l’auteur qui a écrit Spider-Man pendant 10 ans (2008-2018), étant à l’origine de nombreuses storylines devenues cultes telles que Spider-Island, Spider-Verse ou Superior Spider-Man. Ce duo de choc est accompagné de l’artiste Valerio Schiti, qui a travaillé précédemment sur New Avengers, Guardians of the Galaxy ou encore sur Tony Stark: Iron Man avec Slott. 

Rendez-vous dans l’espace ! Sentient nous livre une histoire entre de l’horreur de la sci-fi avec tous les éléments que l’on peut attendre. Le pitch ? A bord d’un vaisseau spatial, tous les adultes de la colonie meurent soudainement. C’est alors à l’intelligence artificielle VALARIE de prendre les commandes du vaisseau et de s’assurer que les enfants puissent survivre. 

Bien que publiée chez Panini Comics en français, Sentient a été publiée aux USA par un tout jeune éditeur, créé en 2017 à peine : TKO Studios. Il s’agit certainement d’un des éditeurs montants, ayant réussi à attirer de grands noms du comics tels que Joshua Dysart, Garth Ennis ou même Jeff Lemire.

Sentient est effectivement signée par l’auteur canadien aux multiples prix Jeff Lemire. Le cartooniste a travaillé plusieurs fois avec Marvel (Extraordinary X-Men, All-New Hawkeye) ou DC (Green Arrow et le tout récent Joker: Killer Smile) mais se fait de plus en plus connaître pour ses oeuvres indépendantes, lauréates de plusieurs Awards, comme Essex County, Descender, Black Hammer ou Sweet Tooth. 

Lemire fait ici équipe avec Gabriel Walta, un artiste espagnol ayant dessiné pour Marvel sur Occupy Avengers et Magneto entre autres, mais qui doit son succès à la mini-série The Vision écrite par Tom King. 

Le comics est la suite directe de Batman: White Knight, dont la réputation lui précède, et, après l’excellence de ce dernier, Curse of the White Knight était très attendu par les lecteurs. Dans ce nouvel opus, tout semble de prime abord être revenu à la normale mais ce ne sont que les apparences. Bruce Wayne est psychologiquement anéanti, la réputation de Batman est détruite et la disparition d’Alfred n’arrange rien. Bruce tombe cependant sur un ancien journal d’un certain Lafayette Arkham, fondateur de l’asile éponyme, dont les ossements sont justement retrouvés dans la cellule du Joker. Est-ce que Jack Napier, pourtant à nouveau derrière les barreaux, jouerait encore avec ses nerfs ?

Comme la série originale, Curse of the White Knight est écrite et dessinée par le génie qu’est Sean Murphy (Chrononauts, Tokyo Ghost, Punk Rock Jesus), certainement l’un des meilleurs dessinateurs du moment mais aussi un scénariste hors-pair lorsqu’on lui donne la plume. Il est accompagné de Matt Hollingsworth (Hawkeye, Alias, The Wake), qui apporte à nouveau cette colorisation si caractéristique de Batman: White Knight et qui se marie parfaitement avec les dessins de Murphy.

Les comics de chez DC et Marvel ont la chance de pouvoir proposer de temps en temps de gros crossovers qui mettent en scène une grande partie de leurs héros face à un ennemi conséquent. Et cette fois Marvel revient avec un gros crossover dont l’ennemi est bien connu des lecteurs et des fans puisqu’il s’agit de Malekith et de ses elfes noirs. Et si Malekith dans le MCU est considéré comme un personnage raté, dans ce comics, il représente une véritable menace pour la Terre. C’est l’un des ennemis les plus puissants et lorsqu’il décide d’attaquer la Terre, les Avengers ne seront pas de trop pour tenter de le contrecarrer. War of the Realms voit Malekith et ses elfes noirs, monstres et trolls attaquer New York alors que Thor est coincé dans un autre royaume. Les autres héros doivent alors se débrouiller pour les repousser. Ils peuvent également compter sur Odin, Freyja son épouse et les Valkyries. 

War of the Realms est un event majeur qui conclut la longue période de Jason Aaron (Thor, The Other Side, Scalped, Ghost Rider, Wolverine) sur Thor, finissant en beauté avec un scénario impressionnant digne d’un blockbuster Marvelien. Au dessin, on retrouve Russell Dauterman (Supurbia, Nightwing) qui fournit un aspect élégant au comics qui peut se vanter d’avoir des dessins vraiment de qualité, donnant vie à des personnages qu’il n’avait jamais dessinés dans un comics comme Spider-Man.

Initialement publié en août 2019, aux Etats-Unis, chez l’éditeur indépendant Boom! Studios, puis récemment repris par Delcourt en France, le roman graphique Once & Future, signé par le trio artistique magique Kieron Gillen (The Wicked + The Divine, Star Wars), Dan Mora (Buffy The Vampire Slayer, Klaus) et Tamra Bonvillain pour la couleur, vaut décidément le coup d’œil.

En effet, avec leur série, les trois artistes de talent dépoussièrent l’univers du roi Arthur et nous transportent dans un monde où, après avoir découvert des reliques du Vème siècle au fond d’un lac, des nationalistes britanniques invoquent par mégarde une entité maléfique tout droit venue des légendes arthuriennes….oups !

L’histoire est simple: on suit les péripéties de Duncan, jeune conservateur de musée, plutôt gauche et maladroit, lequel a été élevé par sa grand-mère, Bridgett McGuire, femme de caractère, dont il ignore tout du passé de chasseuse de monstres. Oui, mais voilà, face à la menace que représente l’arrivée de ce mauvais esprit, la vieille dame doit reprendre, bien malgré elle, du service. Rapidement blessée, la guerrière musclée fait donc appel à son petit-fils pour l’épauler, faire face à sa destinée et partir, ensemble, à la recherche de l’épée Excalibur.

Naomi, publié chez Urban Comics en français, nous fait suivre une jeune fille d’apparence ordinaire au sein de l’univers de DC Comics, observant le combat entre Superman et le super-vilain Mongul comme le reste de sa ville. Cet évènement l’amènera cependant à se poser des questions sur ses racines et son passé, qui dévoileront son futur avec des conséquences pour la planète entière.

Naomi réussit là où il est de plus en plus difficile d’innover : inventer de nouveaux personnages, à la fois ordinaires et extraordinaires ; attachants et puissants en même temps. Cette particularité n’est autre que l’une des spécialités de l’auteur du récit.

Naomi est en effet écrite par Brian Michael Bendis, monument du comics moderne qui a déjà fait ses preuves avec des personnages féminins inconnus au bataillon dans le passé, tels que Jessica Jones dans Alias, ou de jeunes personnages au potentiel monstre, dont Miles Morales (Ultimate Spider-Man) est certainement le meilleur exemple.   

Bendis est ici accompagné du jeune talent canadien Jamal Campbell au dessin, qui avait fait ses classes sur Asgardians of the Galaxy chez Marvel ou d’autres titres de DC tels que Nightwing et Green Arrow, et réussit sans aucun doute à percer grâce à Naomi.