La recommandation de Timo
Pour ce mois de novembre, je vous propose d’ajouter à votre collection le troisième volet du Mythe de l’Ossuaire, l’univers partagé d’horreur rurale par excellence ! Ce nouvel opus, toujours par Jeff Lemire et Andrea Sorrentino, s’intitule Les Résidents et c’est toujours aussi bon !
Découvrez toutes les autres recommandations de lecture de ce mois sur notre webshop.
La nouvelle saison de notre contenu original débute la semaine prochaine sur L’Univers des Comics ! Chaque mois, l’un de nos éditeurs vous propose son coup de coeur du moment : il n’y a pas plus subjectif comme choix ! Tout au long de l’année, nous vous avons ainsi présenté nos préférés, qui pourraient bel et bien devenir vos prochaines lectures également ! Retrouvez tous nos coups de coeur de la saison ci-dessous.
Super Sons
Super Sons est une lecture qui conviendra aux plus petits comme aux plus grands car, au delà des aventures trépidantes, des dessins aux clins d’oeil subtils à des classiques de Superman ou Batman, et la détente que la série provoque en la lisant, elle parle de sujets dans lesquels chacun pourra se reconnaitre, que ce soit en tant qu’enfant, parent ou les deux. Sans aucun doute l’un des meilleurs team-ups de ces dernières années.
Après avoir déjà écrit les personnages dans Batman and Robin et Superman, Peter J. Tomasi (Green Lantern Corps, Detective Comics) explore les jeunes héros encore plus en profondeur. Le lecteur se retrouve alors immergé dans des histoires à haute tension et aux enjeux parfois planétaires tout en voyant Damian et Jon continuer à grandir, à apprendre à être des héros tout simplement.
La majorité de la série est dessinée par Jorge Jimenez, l’actuel artiste de Batman, qui connait aussi bien Superboy après avoir défini le design du personnage dans Superman et Superboy. Les dessins de Jimenez sont très dynamiques et jouent beaucoup sur l’expression des visages, marquant un peu plus les réactions enfantines des deux jeunes héros.
Super Sons – 4 tomes par Peter J. Tomasi et Jorge Jimenez (Urban Comics)
=> lire le coup de coeur complet de Timo : « Super Sons » : le coup de coeur UDC de septembre 2020
DCeased
DCeased est un peu une adaptation de The Walking Dead à la sauce DC. On y retrouve nos héros, méchants et humains face à l’inimaginable: une épidémie « zombie ». Face à l’horreur, la survie devient le maître mot, et la Justice League fait tout pour sauver ceux qui peuvent encore l’être, tout en protégeant leurs êtres chers. Mais ils n’hésitent pas à se sacrifier pour sauver des innocents, ou arrêter des amis devenus ennemis. L’apocalypse force héros et méchants à travailler ensemble, afin de permettre à l’humanité de survivre. Chacun cherche refuge où il peut, des havres d’une paix « relative » se créent a quelques endroits, des espoirs entrainent des tragédies. Quoiqu’il en soit, rien ne sera jamais plus pareil…
Ce comics à été créé par l’écrivain Tom Taylor, et il fût dessiné par l’équipe artistique composée par Trevor Hairsine au pinceau et l’encreur Stefano Guadiano. Taylor est surtout connu pour son travail sur Injustice: Gods Among Us, Suicide Squad et DCeased chez DC Comics, All-New Wolverine, X-Men Red et Superior Spider-Man chez Marvel Comics, ainsi que ses travaux sur la franchise Star Wars. Il est également le co-créateur, scénariste en chef et le producteur exécutif de la série d’animation The Deep, adaptée du comics éponyme.
Hairsine est un artiste britannique reconnu pour son travail sur Judge Dredd, Ultimate Six, X-Men: Deadly Genesis et Wisdom. Il a fréquemment travaillé avec Warren Ellis et Brian Michael Bendis, et en 2005 Joe Quesada, l’éditeur en chef chez Marvel, s’exprima sur Hairsine en reconnaissant en lui les qualités essentielles pour devenir un artiste de renom. Quand à Guadiano, c’est un encreur italien qui a travaillé sur la saga Dark Reign, Marvel Knights, Spider-Man, Captain America, Bloodshot, Winter Soldier et Secret Avengers. Il a également œuvré sur The Walking Dead et X-O Manowar.
DCeased par Tom Taylor et Trevor Hairsine (Urban Comics)
=> lire le coup de coeur complet de Max : « DCeased » : le coup de coeur UDC d’octobre 2020
Harleen
Harleen est troublant, Harleen est dérangeant et passionnant à la fois, on se prend d’une obsession quasi-morbide pour ce compte de fée sanglant et psychique, pour cette histoire d’amour invraisemblable mais qui semble vraie et qui, à coup sûr, va marcher !
Bien entendu, vous avez déjà entendu parler de la relation particulière entre Harleen Quinzel et le Joker cependant le formidable Stjepan Sejic vous propose d’en explorer les prémices, les balbutiements qui mèneront à la disparition de tous ces cauchemars pour l’héroïne.
L’artiste croate signe un scénario bien pensé et des dessins splendides après avoir notamment signés quelques numéros sur Aquaman et la série indé Witchblade.
Harleen par Stjepan Sejic (Urban Comics)
=> lire le coup de coeur complet de Marlon : « Harleen » : le coup de cœur UDC de décembre 2020
Invisible Kingdom
Si vous hésitez à vous jeter dans du comics indépendant, Invisible Kingdom est certainement un choix de rêve pour débuter. Les fans de science-fiction ne seront pas inconnus à ce genre d’univers, qui arrive toutefois à se démarquer des autres mondes de sci-fi par sa complexité amenée avec tant de simplicité. L’histoire est fluide mais ne peut être résumée en une ligne ; les dessins sont pleins de couleurs et pleins de nuances. Invisible Kingdom est un comics qui ne mériterait pas d’être snobé parce que n’est pas du Marvel ou DC, car c’est justement l’indépendance qui offre à ce comics une qualité indéniable dont le niveau est rarement atteint par les éditeurs majeurs.
Invisible Kingdom raconte une histoire dans un monde lointain, mais idéologiquement fort proche du nôtre, ou du moins de ce qu’il pourrait devenir. Rassurez-vous toutefois, nous ne sommes pas dans de la critique facile et évidente de la société, mais bien dans un monde alternatif où plusieurs vices ne peuvent que nous faire penser à ce que nous vivons dans le nôtre. Sur fond de conspiration, on retrouve deux héroïnes qui n’ont à priori rien en commun mais dont le destin les reliera d’une manière étonnante et extrêmement bien pensée. G. Willow Wilson, créatrice notamment du récent personnage de Kamala Khan/Ms. Marvel chez Marvel, nous sort une histoire prenante et très bien travaillée, qui ravira tant sur la qualité de l’intrigue que sur l’intelligence de la société qui y est dépeinte, qui sert de décor riche et dense pour une intrigue complexe.
La richesse de la société dépeinte est telle que nous pourrions en parler pendant des heures, et pourtant ce n’est pas le seul trésor que détient Invisible Kingdom, car l’oeil du lecteur ne peut qu’être constamment en admiration face à la beauté des dessins et du jeu de couleurs de Christian Ward, qui réalise ici sa meilleure oeuvre jusqu’à présent. Les planches permettent de s’immerger directement dans l’histoire et on comprend pourquoi Ward a obtenu le titre de meilleur artiste après seulement un coup d’oeil. Vous ne pourrez que tomber d’admiration face aux dessins dans l’espace, amenant profondeur et faisant jongler les couleurs pour le plaisir des yeux.
Invisible Kingdom – tome 1 – “Le sentier” par G. Willow Wilson et Christian Ward
=> lire le coup de coeur complet de Timo : « Invisible Kingdom » : le coup de coeur UDC de mars 2021
Batman : Créature de la nuit
Si vous aimez Batman, ou même simplement le concept de Batman, et que vous vous penchez généralement sur des histoires intelligemment travaillées, avec un véritable fond, Batman : Créature de la nuit est sans conteste pour vous.
Toute l’intrigue va se passer à travers la vie du jeune Bruce Wainwright. Si la ressemblance de son nom avec celui de Bruce Wayne vous aura frappé, la similitude avec son personnage préféré aura d’autant plus marqué l’esprit du jeune Bruce. Au-delà du nom, les similitudes ne s’arrêtent pas là (ses parents sont assassinés, l’inspecteur de police qui s’occupe du cas s’appelle Gordon Hoover et il surnomme son oncle qui le recueille Alfred, diminutif d’Alon Frederick) et Bruce s’identifie alors inextricablement à l’identité de Bruce Wayne, dormant, vivant et mangeant Batman au fil des jours.
Kurt Busiek, que l’on connait pour Astro City ou encore Marvels, nous sort ici un récit très travaillé, une oeuvre psychologique déguisée, divertissante de surcroit car ne gardant au final que l’analyse de fond comme point commun avec un roman psychologique. Créature de la Nuit va se pencher sur une vie d’apparence normale, qui bascule dans quelque chose d’inattendu, voire surprenant pour une histoire de Batman.
Les dessins de John Paul Leon, décédé récemment, nous transportent dans la noirceur de Gotham City, du personnage principal et de Batman, y voyant au final une représentation du Chevalier noir comme on a peu l’habitude de voir, penchant presque sur une créature de film d’horreur à certains moments.
Batman : Créature de la nuit par Kurt Busiek et John Paul Leon (Urban Comics)
=> lire le coup de coeur complet de Timo : « Batman : Créature de la nuit » : le coup de coeur UDC de janvier 2021
Civil War II
Vous le savez sûrement, le premier volume de Civil War nous racontait l’affrontement entre Captain America et Iron Man et ce second opus ne déroge pas à la règle et oppose deux héros emblématiques dela Maison des Idées !
Ces deux héros sont donc Carol Danvers alias Captain Marvel et Tony Stark alias Iron Man ! Leur point de désaccord ? L’arrivée d’un méta humain appelé Ulysse qui possède le don d’annoncer les catastrophes qui vont se produire ! Carol comprend vite que c’est un moyen de prévoir les menaces et d’empêcher des pertes humaines parmi les rangs des Avengers. Stark, de son coté, qui a déjà expérimenté le fait d’empêcher une menace avant qu’elle le devienne, ne veut pas utiliser ce pouvoir, car il sait que cela ne se termine jamais d’une bonne façon.
Une fois de plus, Brian Michael Bendis, à l’écriture du scénario, nous prouve qu’il est passé maitre en la matière de tirer les bonnes ficelles pour construire un scénario prenant et surprenant, tout en nous laissant en empathie avec les protagonistes. Les enjeux sont impressionnants pour tous les personnages et à chaque page on a envie de découvrir celle d’après ! Cette prouesse est également due au talentueux dessinateur de l’œuvre que nous abordons aujourd’hui, David Marquez !
Civil War II par Brian Michael Bendis et David Marquez (Panini Comics)
=> lire le coup de coeur complet de Marlon : “Civil War II” : le coup de cœur UDC d’avril 2021
Forever Evil
Si de près ou de loin les histoires de la Justice League vous intriguent, Forever Evil est une histoire intelligente qui met à mal toutes nos convictions et nos croyances du bien et du mal, et c’est pour cela que l’on vous recommande de dévorer ce comics sans hésiter !
A l’écriture, on retrouve le grand Geoff Johns, à qui on doit notamment les arcs Blackest Night, Brightest Day et Flashpoint (qui renouvela l’univers DC), qui souhaite nous offrir une version contemporaine de cette histoire de la JLA, et nous pousse à réfléchir sur ce qu’il adviendrait du monde si nos plus grands héros se retournaient contre nous.
Au dessin, on a David Finch, un artiste canadien qui s’est précédemment illustré sur des séries telles que The New Avengers, Moon Knight ou encore Brightest Day. Son trait est clair, précis, plein d’émotions et de nervosité, suffisant à nous faire sentir toutes la détresse dans laquelle le monde se retrouve plongé suite à l’arrivée du Syndicat du Crime.
Forever Evil – 7 tomes (format kiosque) par Geoff Johns et David Finch (Urban Comics)
=> lire le coup de coeur complet de Max : « Forever Evil » : le coup de coeur UDC de février 2021
Adventureman
Adventureman est le comics idéal si vous souhaitez vous évader le temps d’une aventure intrigante et palpitante tout en prenant plein les yeux grâce aux dessins. Cela fait d’Adventureman un magnifique ajout à votre bibliothèque qui n’attend que d’être découvert.
L’artiste de ce comics, Terry Dodson, est notamment connu pour avoir dessiné Marvel Knights Spider-Man et Generation X chez Marvel, mais a aussi pu libérer son talent du dessin des personnages féminins en illustrant Harley Quinn et Wonder Woman du côté de DC Comics.
Côté scénario, on retrouve Matt Fraction, qui n’est autre que l’un des piliers modernes du comics, notamment connu chez Marvel pour ses runs sur Uncanny X-Men et Immortal Iron Fist, ou encore pour les comics primés que furent Invincible Iron Man et Hawkeye. Côté indépendant, Adventureman n’est pas la première aventure de Fraction, qui a notamment signé l’excellent Sex Criminals, primé aux Eisner Awards.
Adventureman – tome 1 – “La fin et de tout ce qui suit” par Matt Fraction et Terry Dodson (Glénat)
=> lire le coup de coeur complet de Timo : « Adventureman » : le coup de coeur UDC de mai 2021
Doomsday Clock
Doomsday Clock est un comics intrigant, sombre et dérangeant par moment, il sort du carcan classique des comics actuels avec une histoire intelligente et prenante et un dessin qui colle à la perfection à l’histoire.
Doomsday Clock est un de ces comics où l’histoire est haletante et inattendue, laissant deux mondes très différents entrer en collision. Geoff Johns (Blackest Night, Teen Titans, Superman, Green Lantern, Infinite Crisis) démontre une fois de plus sont talent pour mettre en place des intrigues excellentes et complexes finissant sur un affrontement aux conséquences cosmiques !
Doomsday Clock est un nouvel exemple de la montée en puissance des intrigues dont certains comics sont capables, s’ajoutant à pleins de références sur les deux mondes dont les fans de Watchmen se délecteront. Le comics est également une magnifique œuvre côté dessin ! Gary Frank (Avengers, Gen 13, Supergirl, The Flash) signe un comics sublime, jouant avec les ombres, les expressions et les très nombreux personnages, pour nous laisser dans un environnement mystérieux.
Doomsday Clock par Geoff Johns et Gary Frank (Urban Comics)
=> lire le coup de coeur complet de Marlon : « Doomsday Clock » : le coup de coeur UDC de juin 2021
Strange Academy
Strange Academy s’avale de bout en bout et est un vrai plaisir à lire. Vous vous évaderez le temps de quelques chapitres à l’aide d’une histoire originale, de personnages attachants et de dessins dynamiques. Strange Academy tient peut-être bien un nouveau concept pour l’univers Marvel.
A l’origine de ce comics, nous retrouvons le talentueux Skottie Young, fort de son expérience sur des titres comme Deadpool et Rocket Raccon ou encore sa propre série indépendante I Hate Fairyland. Malgré que ce dernier dessine également (et ait d’ailleurs un style reconnaissable et bien à lui), les dessins de Strange Academy ne sont pas réalisés par Skottie Young.
Humberto Ramos arrive avec son expérience pour délivrer des personnages facilement différenciables l’un de l’autre et, comme à son habitude, avec un dessin qui joue particulièrement sur les expressions de visages. Ramos a déjà pu faire découvrir son art sur des titres comme Runaways, Extraordinary X-Men ou encore le devenu culte Superior Spider-Man.
Strange Academy – tome 1 – “Première promo” par Skottie Young et Humberto Ramos (Panini Comics)
Green Lantern : Agent Orange
Si vous aimez les aventures interstellaires, les émotions et les couleurs, les batailles à coup d’anneaux de puissance et les origin stories, alors notre coup de cœur du mois est assurément à ne rater sous aucun prétexte ! En effet, Agent Orange est une histoire originale se déroulant dans l’univers de Green Lantern, et qui explique la création d’un des corps de Lanterns les plus étranges qui existent : les Orange Lanterns.
Ecrit par Geoff Johns (Blackest Night, Infinite Crisis, Doomsday Clock) lui même, à qui l’on doit la création des différents corps de Lanterns notamment, et dessiné par Philip Tan (Batman and Robin, Uncanny X-Men, Spawn), Green Lantern: Agent Orange est un excellent ouvrage qui offre à l’un des Corps de lumières les plus mystérieux une génèse, nous permettant de mieux cerner l’ignoble Larfleeze. Alors n’attendez plus, et filez dévorer ce comics !
Geoff Johns présente Green Lantern – tome 7 – “Agent Orange” par Geoff Johns et Philip Tan (Urban Comics)
=> lire le coup de coeur complet de Max : « Agent Orange » : le coup de cœur UDC de juillet 2021
DMZ
En effet, le comics DMZ, acronyme de Zone Démilitarisée en anglais, signé Brian Wood pour le scénario, Riccardo Burcchielli pour le dessin et Jeremy Cox pour les couleurs, emmène le lecteur dans une Manhattan totalement dévastée.
Initialement publié entre 2005 et 2012 chez Vertigo, et récemment réédité en cinq volumes dont le premier, ici présenté, regroupe les douze premiers numéros ainsi qu’une interview exclusive de l’auteur ; le roman graphique d’anticipation se déroule alors qu’une nouvelle guerre civile éclate aux Etats-Unis. Pour enrayer le conflit, les autorités n’ont d’autres choix que de déclarer New York « Zone Démilitarisée », c’est-à-dire DMZ. Dans ce contexte, Matty Roth, un jeune reporter photographe stagiaire réussit à embarquer à bord d’un hélicoptère avec les équipes d’un des plus célèbres journalistes du pays afin de se rendre sur le lieu des affrontements. Oui, mais voilà, à peine posé au sol, l’engin et tout son équipage est victime d’un guêt-apens. Pilotes, journalistes, militaires, tous sont abattus à l’exception de Matty, lequel s’en sort miraculeusement. Commence alors pour lui une longue errance dans les rues dévastées de Manhattan, aux côtés de Zee Hernandez, l’une des dernières habitantes de New York, oubliée avec tant d’autres parmi les insurgés. Pris au piège au milieu des ruines des buildings, l’apprenti reporter n’aura, pour seul gilet pare-balles contre les tirs des snipers, sa carte de presse et son appareil photo.
DMZ – intégrale en 5 tomes par Brian Wood et Riccardo Burcchielli (Urban Comics)
=> lire le coup de coeur complet d’Aude : « DMZ » : le coup de coeur UDC de novembre 2020
1 thought on “Nos coups de coeur comics de la saison 2020-2021”