Nos meilleurs conseils de lecture de la saison 2020-2021

Cet ouvrage raconte l’histoire d’un monde sensiblement semblable au nôtre, mais pourtant bien plus sombre. Se déroulant à une époque contemporaine, un virus particulièrement dévastateur émerge et se répand sur toute la surface du globe, tuant des milliards de personnes. Alors que cette pandémie mortelle semble hors de contrôle, un phénomène étrange se produit : parmi les nouveau-nés, certains bébés naissent hybrides, mi-humain mi-animal. Dix ans plus tard, alors que la société s’est effondrée, un jeune hybride du nom de Gus se retrouve livré à lui-même après la mort de son père, qui avait choisi de vivre à l’écart du monde pour protéger son fils. Il décide alors de s’aventurer dans le grand monde. Au cours de son voyage à travers une Amérique dévastée, Gus croisera la route de Jepperd, homme massif et taciturne avec qui il se met en quête d’un refuge spécialisé. Mais sur leur route, les dangers sont nombreux.

Sweet Tooth est une histoire écrite ET dessinée – ce qui est suffisamment rare dans l’univers du comics pour le noter – par l’artiste canadien Jeff Lemire (Sentient, Justice League, Gideon Falls, Black Hammer), qui fut de nombreuses fois récompensées pour son travail, notamment par deux Eisner Awards : pour la meilleure nouvelle série avec Black Hammer en 2017, et une seconde fois pour la meilleure nouvelle série en 2019 avec Gideon Falls. C’est une des plus grosses pointures dans le monde du comics actuellement, récemment nominé pour le meilleur auteur aux Eisner Awards, édition 2021. Le comics fut publié de 2009 à 2013, et sort en France chez Urban Comics en 3 tomes. 

Dans ce crossover sorti tout droit de la formidable imagination de Brian Michael Bendis, l’esprit est au centre de l’intrigue. L’auteur pose une question épineuse et douloureuse : si la plus puissante sorcière de la planète perdait peu à peu la raison et menaçait la réalité même, quelle décision les plus grands héros de la planète devraient-il prendre ? 

Wanda Maximoff, la fille de Magneto et la soeur de Pietro Maximoff/Quicksilver, souffre des effets secondaires à long terme de ses pouvoirs de mutante d’altération de la réalité. Elle s’enfonce de plus en plus dans la folie. La puissance de son pouvoir devient donc un sujet d’inquiétude. Le Professeur Xavier décide de réunir les New Avengers et les X-Men afin de décider de son sort. 

Brian Michael Bendis est un auteur de comics, plusieurs fois primé aux Eisner Awards, que l’on ne présente plus : son travail sur Ultimate X-Men, Ultimate Spider-Man, New Avengers, Secret War ou Secret Invasion sont devenus des références dans l’univers Marvel. Olivier Coipel est au dessin, un petit français arrivé chez Marvel (après 3 ans chez DC Comics) où il travaille sur la série des Avengers avec Geoff Johns (rien que ça !). Il sera révélé en 2004 dans la catégorie Young Guns. 

Parfait point d’entrée pour un nouveau lecteur, la série Flash de la gamme DC Renaissance d’Urban Comics (nommée The New 52 dans sa version originale chez DC Comics) vous permettra de vous familiariser avec la version papier du personnage. Rentrez dans la vie quotidienne de Barry Allen, agent de la police scientifique de Central City et secrètement l’homme le plus rapide du monde, le super-héros Flash. Plutôt que de se pencher sur les origines du personnage, Flash nous fait rentrer directement dans le vif du sujet, sans aucune pause, à l’instar de notre héros.

Ces nouvelles aventures de Flash suite au reboot New 52 causé par Flashpoint (event dans lequel Flash est la pièce centrale) sont co-écrites par Brian Buccellato et Francis Manapul. Le premier a notamment travaillé sur plusieurs comics de Batman ou sur les comics dérivés du jeu Injustice: Gods Among Us.

Manapul, que l’on peut retrouver sur Batman en compagnie de Buccellato ou sur Justice League, est aussi le dessinateur de ce comics, amenant un dessin qui ne s’arrête pas sur les détails et colle parfaitement au personnage : le trait est fait pour l’action, la vitesse et fait voyager le regard du lecteur. 

Le comics est l’essence même de la série d’Amazon Prime et nous relate un monde où les super-héros sont monnaie courante, et les plus populaires sont aussi les plus corrompus par cette médiatisation. Butcher et ses Boys se mettent alors pour mission personnelle d’empêcher ces “héros” de tourner en rond, de la manière la plus violente possible. Yeah ! C’est ça qu’on veut !

Derrière cette masse d’hémoglobine, The Boys agit aussi en filigrane d’une critique de la société et de la médiatisation souvent trompeuse de certaines célébrités. A cela s’ajoute une mise en avant de la corruption de la part de ceux qui détiennent le pouvoir, sauf qu’ici ce n’est pas l’argent mais le (super-)pouvoir dans sa forme brute. 

Ce comics pas comme les autres est signé Garth Ennis, auteur américain habitué de ce genre de personnages un peu borderline, ayant signé plusieurs histoires pour John Constantine dans Hellblazer chez DC, pour Punisher chez Marvel ou étant aussi l’auteur derrière le très controversé Preacher de Vertigo. A ses cotés, The Boys est illustré par l’artiste Darick Robertson, qui a aussi travaillé dans le passé sur Astonishing X-Men: Nightcrawler ou la série indépendante Transmetropolitan de Warren Ellis. 

Si Captain America : Sam Wilson figure parmi notre sélection de conseils de lectures, c’est qu’il met en avant les premières heures de Sam Wilson dans le costume de Captain America, faisant face à l’opinion publique et à une relation compliquée avec le S.H.I.E.L.D. dirigé par Maria Hill depuis qu’il a désiré se détacher de l’organisation. Il assume alors la responsabilité du costume à bannière étoilée suite à sa nomination par Steve Rogers comme successeur mais il est bien moins apprécié, et bien moins lisse que ce dernier. 

Nick Spencer reprend l’écriture derrière le run de Rick Remender qui avait vu Steve Rogers vieillir et transmettre son célèbre bouclier à son jeune ami Sam Wilson. Spencer continue dans cette lignée en faisant de Wilson un personnage bien plus complexe que Steve Rogers ce qui fait que les lecteurs qui n’appréciaient pas le coté « lisse et droit » de Steve Rogers seront peut-être comblés par le Captain America de Nick Spencer ! Ce dernier a d’ailleurs écrit de nombreuses histoires des comics Avengers et The Amazing Spider-Man chez Marvel et Morning Glories chez Image.

Au dessin, c’est Daniel Acuña que l’on retrouve après ses travaux sur The Flash, Black Panther, The Avengers ou encore Uncanny X-Men ! 

Si la promesse d’un comics original fait son apparition, certaines thématiques politisées viendront également rendre la lecture encore plus intéressante !

Alors que le monde ignorait encore l’existence des super-héros il y a 5 ans, il doit désormais gérer l’apparition des ces êtres hors-normes. Bien que leur but soit louable, voulant défendre le monde, la découverte des capacités de Superman, Batman, Green Lantern, Flash et Wonder Woman va malheureusement effrayer les autorités, qui vont dès lors les déclarer hors-la-loi. Ces êtres entrent alors dans la clandestinité, continuant de protéger les populations dans l’ombre. Malheureusement une menace venue des étoiles apparaît : le sombre seigneur Darkseid. Ce dernier projetant de conquérir la Terre, les héros sont l’ultime défense des humains contre sa tyrannie. C’est ainsi qu’eut lieu la première véritable aventure de la plus grande équipe de super-héros de l’univers DC: la Justice League.

Repensée à l’occasion du reboot de l’univers DC en 2011 avec l’événement des NEW 52, la genèse de la Justice League fût écrite par Geoff Johns et Jim Lee, devenus des figures emblématiques chez DC Comics. C’est Johns qui se charge de l’écriture, déjà célèbre à ce moment là pour l’arc Blackest Night/Brightest Day et pour Infinite Crisis (la suite de Crisis on Infinite Earths). Au dessin, on a évidemment Jim Lee, qui fit pas mal de covers et qui est connu notamment pour son travail sur Superman: For Tomorrow et Batman: Hush. Il est épaulé de plusieurs autres dessinateurs dont Ivan Reis, qui avait travaillé avec Johns sur Blackest Night/Brightest Day et sur l’excellente série Aquaman. 

Si vous ne connaissez pas encore Invincible, c’est l’occasion rêvée de vous jeter dans ce comics bourré d’action et d’originalité car cette histoire de super-héros s’éloigne des concepts habituels de Marvel et DC. Vous suivrez le jeune Mark Grayson, fils d’Omni-Man, le super-héros le plus puissant au monde. Mark vit une vie aussi normale qu’il puisse avoir avec un père connu mondialement, jusqu’à ce que celui-ci commence aussi à développer des pouvoirs, s’inscrivant en digne successeur de son père.

Le comics est publié chez Delcourt en français et à l’origine par Image Comics, sous le label Skybound, le même label auquel on doit des hits comme Outcast ou, bien sûr, The Walking Dead. Invincible a réussi l’exploit de devenir la deuxième série la plus longue du label derrière The Walking Dead et l’une des plus longues d’Image Comics aux côtés de Savage Dragon et Spawn notamment.  

Derrière ce comics, on retrouve Ryan Ottley au dessin, artiste désormais actif sur Amazing Spider-Man depuis la fin de la série, et surtout l’auteur Robert Kirkman au scénario. Kirkman est le CEO d’Image Comics et fondateur de Skybound Entertainment mais est surtout l’un des créateurs de génie de ces deux dernières décennies. Kirkman est en effet l’homme derrière des comics indépendants à succès comme Outcast et The Walking Dead, cités plus haut, mais aussi Tech Jacket et Oblivion Song. Parmi ses autres oeuvres indépendantes, on peut aussi citer Super Dinosaur, Thief of Thieves ou encore la très récente Fire Power, mais Kirkman a aussi travaillé chez Marvel avant de passer chez Image. L’auteur quarantenaire est ainsi à l’origine de Ultimate X-Men ou Marvel Zombies par exemple !

L’Univers des Comics vous propose le comics Black Widow et plus précisément la série de comics qui avait précédé l’évènement Secret Wars chez Marvel.

Si vous ne savez pas ce qu’est Secret Wars, nous vous conseillons d’aller lire notre Focus sur les crossover events Marvel les plus marquants de ces trente dernières années, mais cela n’est au final pas très important pour la compréhension de Black Widow. Ce comics vous ravira encore plus si vous appréciez le principe du film Black Widow : en effet, l’histoire nous voit suivre Natasha Romanoff qui part en mission en Russie pour la première fois depuis très longtemps, revisitant par la même occasion certains points de son passé qui étaient loins derrière elle. Black Widow y fait ainsi face à un vilain surnommé la Main de Dieu, dont les pouvoirs sont aussi terrifiants que le nom. 

Ce comics Black Widow a été écrit par Nathan Edmondson, qui a notamment écrit sur les personnages de Punisher et Deathlok chez Marvel, tout en étant aussi connu pour ses œuvres indépendantes Who Is Jake Ellis? et The Activity chez Image Comics. 

Au dessin de comics, on retrouve Phil Noto. L’artiste américain s’est notamment illustré sur Jonah Hex chez DC Comics, son œuvre indépendante The Infinite Horizon chez Image Comics, ou encore Cable, Daredevil et Uncanny X-Force chez Marvel Comics. 

Superman : Lois and Clark suit les aventures des Lois et Clark originels après que leur monde ait été effacé. Mais ils ne sont pas seuls puisque leur fils, Jonathan est avec eux et ignore encore l’identité de son père. Sur cette nouvelle Terre, la Terre des New 52, Clark poursuit la lutte dans l’ombre et Lois reprend l’écriture sous un autre nom. Alors que ce monde se méfie de son Superman, leur secret risque d’être éventé et peut-être que l’homme d’acier va devoir se révéler au grand jour !

Le comics est écrit par Dan Jurgens qui est derrière plusieurs comics Superman, Teen Titans, Poison Ivy ou encore Green Arrow ! C’est d’ailleurs Jurgens qui a créé Doomsday, Booster Gold ou encore Agent Liberty pour DC Comics. Au dessin, c’est Lee Weeks que l’on retrouve après ses travaux sur Batman, Captain America, Daredevil, Doctor Strange et Spider-Man.

Superman : Lois and Clark est un très bon comics à part entière, nous faisant partager l’anonymat de la famille Kent/Lane alors qu’un autre Clark Kent arpente le ciel et qu’une autre Lois Lane écrit de nombreux articles dans ce nouveau monde. C’est un comics original qui saura vous surprendre sans trop en faire et le duo créatif apporte une touche de légèreté à cette histoire de naissance d’un nouveau héros !

Ce best of ce clôture avec Jupiter’s Legacy, publiée à l’origine sous le label Millarworld chez Image Comics, et en VF chez Panini Comics. Le comics nous dépeint un monde dans lequel les super-héros existent depuis plusieurs années, vu que nous suivons véritablement un passage du flambeau par l’ancienne génération, menée par le puissant Utopian, vers la nouvelle, dont font partie les enfants de Utopian et Lady Liberty. L’histoire parle donc clairement du sujet d’héritage en filigrane d’une histoire plus compliquée qu’elle n’y parait, comme beaucoup d’histoires de Mark Millar. 

L’auteur écossais à succès est en effet à l’origine de cette histoire et ceci reste sa série indépendante la plus longue jusqu’à présent. Mark Millar est l’un des auteurs les plus en vogue actuellement, étant aussi à l’origine d’autres comics indépendants comme Kick-Ass, Kingsman: The Secret Service ou les récents Reborn et The Magic Order, mais ayant aussi travaillé pour les éditeurs majeurs que sont DC Comics (l’excellent Superman: Red Son) et Marvel Comics (avec notamment l’arc Old Man Logan de Wolverine ou l’évènement Civil War). Millar est ici accompagné de l’artiste Frank Quitely, notamment primé pour ses dessins sur All-Star Superman à trois reprises, et nous offre une histoire originale avec sa patte si particulière.