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“Curse of the White Knight” : le coup de cœur UDC d’octobre 2021

À lire absolument !

La recommandation de Timo

Pour ce mois de novembre, je vous propose d’ajouter à votre collection le troisième volet du Mythe de l’Ossuaire, l’univers partagé d’horreur rurale par excellence ! Ce nouvel opus, toujours par Jeff Lemire et Andrea Sorrentino, s’intitule Les Résidents et c’est toujours aussi bon !

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Bonjour à toutes et tous, et bienvenue dans le coup de cœur du mois d’octobre ! Chaque mois, nos articles Coup de Cœur vous dévoilent un comics que l’on a bien aimé dernièrement, et ce mois-ci c’est au tour d’un comics original de chez DC Comics d’être mis sur le devant de la scène : Batman: Curse of the White Knight !

Le comics est écrit par Sean Gordon Murphy, qui est à la fois à l’écriture et aux dessins, réussissant à être une équipe à lui tout seule. Ce dernier s’est fait une place dans l’univers du comics, notamment grâce à son Eisner Award de la meilleure mini-série, qu’il obtint en 2014 avec Scott Snyder pour le comics The Wake. En 2018, il accouche d’un comics nommé Batman: White Knight. Dans cette version de Gotham, Murphy décide d’aborder l’univers du Chevalier Noir d’une toute nouvelle manière : Le Joker, guéri et sain d’esprit, reprend son vrai nom (Jack Napier) et décide d’œuvrer pour protéger Gotham en utilisant son savoir juridique. A l’inverse, Batman est vu comme une menace, devenant de plus en plus violent, erratique, et finit enfermé à l’Asile d’Arkham.

Acclamée par la critique et le public, Batman : White Knight sera nominé au Eisner Award de la “meilleure série limitée” en 2019. Fort de ce succès, Sean Murphy dévoile deux ans plus tard, en 2020, la suite de son histoire : Batman: Curse of The White Knight. Mais de quoi parle cette suite ?

Le fléau Joker/Jack Napier est à nouveau enfermé à Arkham. Malgré cela, la sérénité ne règne pas à Gotham, et Bruce Wayne est plus seul qu’il ne l’a jamais été, peinant à retrouver l’équilibre. Napier a non seulement ébranlé ses convictions et sa raison d’être, mais il a également durablement saccagé l’image et la légitimité de Batman aux yeux des Gothamiens. Alfred Pennyworth, père de substitution pour Wayne, lui a légué un héritage inattendu : le journal d’Edmond Wayne, l’ancêtre de Bruce, daté de 1685. Edmond fut le premier Wayne à fouler l’Amérique, et participa à la fondation de Gotham City. Les histoires, intimement enchevêtrée, de la famille Wayne et de la ville ne semblent pas celles écrites jusque-là. Et les secrets qu’elles renferment risquent d’ébranler, plus encore que ne l’avait fait Napier, Batman et tout Gotham. Sans compter l’apparition d’un nouvel ennemi : Jean Paul Valley aka Azraël, fanatique de l’Ordre de Saint-Dumas qui est convaincu de pouvoir être un meilleur Batman que Bruce Wayne.

Batman: Curse of the White Knight reprend donc les éléments qui ont fait le succès de Batman: White Knight. Tout d’abord, l’inversion des rôles de héros et méchant. Bien que Napier soit derrière les verrous, la réputation de Batman est à jamais entachée par les précédents événements. L’histoire traite donc des conséquences de la croisade de Napier contre Batman. L’antagonisme entre les deux hommes est toujours présent et bien traité par Murphy, qui arrive cependant à bouleverser cette opposition en introduisant un troisième protagoniste : Azraël.

Batman est présenté comme bien plus humain que d’en d’autres histoires : on le voit douter, s’interroger sur sa légitimité de héros, sur ses méthodes, ses actions, etc… Les personnages secondaires comme Nightwing, Batgirl ou le commissaire Gordon sont bien développés, et on suit l’histoire parallèle d’Harley Quinn, et son attachement à Jack Napier.

Le comics revient sur les origines même de la ville de Gotham, sur le passé de la famille Wayne, et donc sur la légitimité de Bruce Wayne de se considérer comme le protecteur de la ville. L’histoire se concentre en effet plus sur Wayne que sur le Chevalier Noir. Quoiqu’il en soit, le moins qu’on puisse dire, c’est que Batman: Curse of the White Knight est une suite réussie, qui ne déçoit pas, et qui développe bien plus loin le concept au cœur de Batman: White Knight : Batman est-il une menace pour la ville de Gotham, ou son protecteur légitime ?


Batman: Curse of The White Knight par Sean Gordon Murphy (Urban Comics)


(Re)découvrez nos précédents coups de coeur :

Si vous voulez découvrir un classique, on vous propose aussi chaque mois une réédition qui parait dans le mois en cours, comme Batman mythology : Amis & Alliés ce mois-ci. Et si vous voulez plus de conseils de lecture, nous sommes aussi là pour ça ! Chaque mois, une sélection complète vous attend, et pour le mois de septembre elle incluait notamment Y : le dernier Homme, Shang-Chi et Batman : l’énigme de Red Hood.

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