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Vous le savez sans doute si vous lisez cette review, Venom: Let There Be Carnage était attendu par les fans de comics, et tout particulièrement les fans de l’univers de Spider-Man. Depuis la bande-annonce, nous savions que nous aurions l’occasion de retrouver Venom au cinéma à partir du 20 octobre et il est temps de passer à sa review !
Venom: Let There be Carnage est donc bien évidemment la suite de Venom et en cela, le contrat du film est respecté, nous présentant un peu plus en détail le personnage de Cletus Kasady, comme promis. C’est d’ailleurs l’un des points forts du film qui met en avant Woody Harrelson dans ce rôle que l’on dirait taillé pour lui. Car malgré un Carnage plutôt brouillon, assez inintéressant et bâclé, son hôte, incarné par Harrelson est bien plus intriguant.
Du coté de Tom Hardy, on retrouve les ingrédients qui nous ont plu dans le premier opus, avec une dynamique forte entre les deux personnages d’Eddie et Venom. Cependant, le film, au niveau de la relation, souffre des mêmes défauts, à savoir de trop mettre en avant un coté “Buddy movie” pas recherché et pas la relation complexe qui unit les deux créatures.
Pour finir avec le trio de tête, le personnage de Shriek, incarné par Naomie Harris est inutile et presque invisible tellement elle ne sert que de relai scénaristique entre Cletus et Carnage. On la voit assez peu et les quelques fois où on la retrouve, elle est bâillonnée ou on lui interdit d’utiliser son pouvoir. Les seconds rôles comme ceux joués par Michelle Williams (Anne Weying), Stephen Graham (Patrick Mulligan) ou Reid Scott (Dan Lewis) donnent l’impression d’être là seulement dans le but de peupler un film au scénario assez attendu.
Effectivement, dans sa globalité, le scénario est assez peu surprenant et on navigue de blague en blague et d’affrontement en affrontement sans trop comprendre le réel intérêt de l’histoire pour cet univers pourtant si riche. Les blagues sont d’ailleurs très présentes et pas forcément utiles, brisant l’impact d’un affrontement à mort entre les deux symbiotes. Le scénario passe à une vitesse folle et alors qu’il aurait bien fallu deux heures pour mettre en place les tenants et aboutissants de l’affrontement final, le film se limite à une heure et demie de longueur totale. On ressent plein de coupures au niveau de plusieurs scènes ce qui rendent le visionnage du film parfois désagréable alors qu’il est pourtant distrayant dans l’ensemble.
Pour ce qui est de la musique, elle ne fait rien de surprenant et reste dans la lignée du premier opus, même si elle est moins marquée et moins imposante. On notera tout de même quelques thèmes intéressants qui servent bien l’intrigue.
Pour ce qui est de l’aspect visuel, le film progresse de plus en plus vers une bataille en CGI sans plus aucun enjeu et juste deux gros monstres qui se battent pour pouvoir tuer l’autre. On assiste alors à un duel sans âme au centre duquel Venom et Carnage s’affrontent en se mutilant tour à tour sans affecter leur ennemi. Pourtant certains éléments de réalisation sont intelligents, comme dans une scène de dialogue entre Hardy et Harrelson alors que ceux-ci sont à plusieurs kilomètres l’un de l’autre et qu’ils sont comme face à face.
Pour conclure, Venom: Let There Be Carnage est un film dispensable, de par son scénario classique et son montage hachuré. Cependant il reste tout de même un film distrayant, offrant quelques passages intéressants, même s’ils ne reflètent pas l’entièreté du film. Quelques bonnes blagues, qui n’auraient pas forcément leur place dans l’univers de Venom, font mouche sans provoquer d’hilarité générale non plus. Venom: Let There be Carnage est un film assez moyen qui pourra être apprécié devant la télévision mais ne mérite peut-être pas un visionnage au cinéma.
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