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La hype n’a jamais été aussi grande autour de l’univers de Spider-Man depuis la sortie du récent Spider-Man: No Way Home. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que le personnage soit adapté dans trois univers actuellement, en l’occurence à travers le Marvel Cinematic Universe (dont le récent Spider-Man: No Way Home fait partie), l’univers animé débuté par Spider-Man into the Spider-Verse (centré sur Miles Morales) et celui dont on va parler plus en détails aujourd’hui : le Sony’s Spider-Man Universe. Mais pourquoi existe-t-il un univers différent du MCU ? Et pourquoi Sony détient-il un univers sur des personnages qui appartiennent à Marvel, et donc à Disney ? Décortiquons comment un tel univers a pu être créé.
Pourquoi Sony peuvent-ils produire des films sur Spider-Man ?
Vous avez peut-être entendu parlé des histoires de “droits” sur les personnages Marvel. L’histoire est loin d’être simple mais il faut avant tout comprendre qu’il s’agit des droits sur l’adaptation des personnages : Marvel reste propriétaire de l’entièreté des personnages. Pourtant, la Maison des Idées n’a pas – ou du moins plus – le droit d’adapter l’intégralité de ses propres personnages. Pour comprendre cette situation, il faut remonter notre montre de trente ans.
Au début des années 1990, Marvel Entertainment frôla la banqueroute et se sortit de cette mauvaise situation financière en vendant les droits d’adaptation de l’intégralité de leurs personnages. Les différentes propriétés Marvel étaient ainsi réparties à travers plusieurs studios et que Marvel n’aurait donc plus la main sur les décisions créatives relatives aux films issus de leurs personnages. Il faut dire qu’à cette époque, la production de films était loin d’être la priorité pour Marvel. Contrairement à DC qui avaient déjà vu sortir des films sur Superman et Supergirl et même à cette époque les films Batman de Tim Burton, Marvel en était pour ainsi dire au point mort. Conserver ces droits d’adaptation et ne rien en faire semblait alors un manque à gagner et les vendre à d’autres studios apparaissait comme une opération lucrative.
Tous les studios s’arrachaient leur personnage Marvel. Universal obtint Hulk, Lionsgate avait Punisher, la Fox avait obtenu la bonne pioche en obtenant Daredevil, les Fantastic Four et les X-Men, tandis que Sony s’étaient placés en pole position en obtenant, certes, moins de personnages, mais en mettant la main sur le personnage le plus populaire de la Maison des Idées : Spider-Man.
La longue route vers la première adaptation à succès de Spider-Man
Il aura tout de même fallu attendre plusieurs années avant de voir la première adaptation moderne de Spider-Man dans un film produit par Sony Pictures. James Cameron a même été à deux goûts de réaliser un film Spider-Man au début des années 1990, comme expliqué dans un des numéros de notre chronique Lost Projects. Après quelques années de développement, c’est finalement Sam Raimi qui est engagé par les studios pour amener l’homme-araignée sur grand écran dans un film Spider-Man sorti en 2002.
Spider-Man devient alors une véritable bombe au box-office, réalisant à l’époque un nouveau record d’audience pour le premier week-end du film. A ce jour, le film est toujorus parmi les 50 films les plus rentables de l’histoire du cinéma, ayant rapporté 825 millions de dollars. Mais le film est aussi un succès critique, notamment félicité pour les performances des acteurs J.K. Simmons (J. Jonah Jameson), Willem Dafoe (Green Goblin) et bien sûr Tobey Maguire (Spider-Man). Une suite est alors assurée par les studios.
Spider-Man 2, toujours réalisé par Raimi, sort alors en 2004 et rencontre le même succès, grappillant 789 millions de dollars aux box office. Il est suivi de Spider-Man 3 en 2007, toujours avec Raimi à la réalisation. Cependant, bien ue rapportant 894 millions de dollars, il s’agira du dernier film de la franchise. Un Spider-Man 4 était prévu poru 2011, suivi d’un spin-off sur Venom, mais les projets tombèrent à l’eau lors du départ de Sam Raimi, citant des différends créatifs. Sony Pictures préférèrent alors rebooter complètement le personnage dans les années suivantes.
Tentative avortée d’un univers partagé
Sony produisent alors un reboot complet de l’homme-araignée, avec cette fois-ci Andrew Garfield dans le rôle principal, et Marc Webb à la réalisation. S’inspirant plus de l’univers Ultimate de Marvel, The Amazing Spider-Man sort en 2012.
Le film se différencie de la trilogie de Sam Raimi en se centrant sur l’amourette entre Peter Parker et Gwen Stacy, plutôt que Mary-Jane Watson, tout en ayant un plus fort accent sur la technologie.Le film est bien reçu tant de manière commerciale que critique et voit rapidement sortir une suite dans la foulée. The Amazing Spider-Man 2, avec la même équipe, sort alors en 2014. Et ce second opus avait pour but d’initier un univers partagé.
En effet, un film Sinister Six était déjà prévu pour 2016 afin que Sony puissent avoir leur propre univers partagé de la franchise Marvel, à l’instar de la FOX avec les X-Men et bien sûr de Marvel Studios avec le Marvel Cinematic Universe. Cependant, The Amazing Spider-Man 2, bien qu’un succès commercial, ravira beaucoup moins les critiques, n’obtenant qu’uns core de 52 % sur Rotten Tomatoes et le film étant fortement critiqué pour être bourré de storylines, faisant perdre du coeur au film. Pour la deuxième fois en dix ans, Sony décideront de changer de direction et abandonnent l’idée d’un Sinistre Six et même d’un The Amazing Spider_Man 3, pour signer un accord historique.
Le Sony’s Spider-Man Universe
Dans un accord historique en 2015, Sony Pictures et Marvel Studios signent un contrat de co-production du personnage de Spider-Man, permettant ainsi à l’homme-araignée, nouvellement incarné par Tom Holland, d’évoluer au sein du Marvel Cinematic Universe. Ayant au final peu de créativité sur les films solo de Spider-Man par ce fait, malgré des revenus toujours conséquents négociés avec Disney, maison-mère de Marvel Studios, Sony décide de continuer à produire ses propres films Spider-Man. C’est ainsi que les studios décident de se pencher sur les autres personnages gravitant autour de Spider-Man, donnant naissance à ce qui est prévu comme un univers partagé, désormais officiellement nommé le Spider-Man Universe de Sony (SSU), avec la sortie du film Venom en 2018.
Avec un succès commercial assuré et un succès critique plus mitigé, Venom obtiendra tout de même une suite, Venom: Let There Be Carnage, sorti fin 2021. Le film rencontre le même accueil que le premier film, mais d’autres vilains seront introduits à l’avenir dans ce SSU. Morbius est d’ores et déjà prévu pour le 30 mars prochain et Kraven the Hunter suivra en janvier 2023 dans ce qui ne s’annonce que comme les deux prochains volets de cet univers.
Avec un univers plus sombre, et jusqu’à présent essentiellement centré sur des super-vilains, le Sony’s Spider-Man Universe semble avoir trouvé sa sauce. D’autres films sont toutefois en développement sur des héros moins connus et issus de la franchise Spider-Man, tels que Nightwatch et Jackpot, ou encore des films solo sur d’autres héroïnes/anti-héroïnes telles que Black Cat, Silver Sable et Madame Web.
Le Sou pourrait aussi enfin s’étendre sous format de séries à travers un accord signé avec Amazon Studios, qui verrait des séries sortir sur la plateforme Prime Video, qui a définitivement vocation à attirer plus de fans de comics, pour l’instant cantonnés sur Disney+ pour les adaptations Marvel, HBO Max pour les adaptations DC et Netflix pour les comics indépendants. Silk sera la première série à voir le jour, même si peu d’infos sont encore connues sur cette future série centrée sur la jeune héroïne éponyme.
A voir si Sony introduiront leur propre Spider-Man dans cet univers.
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