La recommandation de Timo
Le mois de décembre est souvent synonyme de fêtes de fin d’année et, pour ce mois particulier, je ne peux que vous recommander The Marvel Nightmare Art of Peach Momoko ! Que ce soit pour l’offrir à quelqu’un ou se l’offrir soi-même, cet ouvrage qui regroupe de multiples dessins de la dessinatrice Peach Momoko en mettra plein les yeux !
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Vous la connaissez peut-être et sinon vous la reconnaitrez bientôt dans sa propre série Disney+, She-Hulk est bien plus qu’une simple version féminine de Hulk, et c’est bien pour cela qu’elle est en vedette aujourd’hui de notre nouveau numéro de Power Girls. Prêts à en apprendre plus à son sujet ?
Qui est She-Hulk ?
Le personnage de Jennifer Walters alias She-Hulk fut créé par Stan Lee et John Buscema, apparaissant pour la première fois dans sa propre série, The Savage She-Hulk, en 1980. Dès ses premières apparitions, ses origines en tant que She-Hulk sont relatées et elles auront un lien direct avec Hulk, d’où elle tire son nom en tant que version féminine de ce dernier. Jennifer Walters est par sa mère la cousine de Bruce Banner alias Hulk. Son père est William Walters, un shérif du comté de Los Angeles, et celui-ci s’attire ainsi beaucoup d’ennemis.
Le jour où Bruce Banner vient lui expliquer sa transformation en Hulk, Jennifer se fait tirer dessus par des hommes de main du criminel Nicholas Trask, un ennemi de son père. Grièvement blessée et n’ayant pas de donneur compatible à proximité, c’est finalement Bruce Banner, qui partage son ADN et son groupe sanguin, qui offre son sang pour une transfusion. Jennifer se réveille soignée, mais la colère éprouvée de s’être faite tirer dessus combinée aux particularités du sang irradié de Bruce provoquent un changement physique pour la jeune femme, qui devient ainsi She-Hulk.
She-Hulk bénéficie toutefois d’une transformation moins impressionnante physiquement que son cousin et ne souffre pas d’une dissociation de sa personnalité lorsqu’elle est dans sa forme de She-Hulk. En tant que Jennifer Walters, elle est avocate et défend les minorités et autres opprimés, mais aussi les cas de super-héros amenés devant la justice. En tant que She-Hulk, elle a fait partie de nombreuses équipes de super-héros à commencer par les Avengers et même les Fantastic Four en remplacement de The Thing.
She-Hulk aura eu une histoire particulièrement mouvementée, perdant ses pouvoirs et les récupérant à plusieurs reprises, effaçant tantôt la personnalité de She-Hulk, tantôt celle de Jennifer Walters, et ira même jusqu’à être ramenée d’entre les morts par l’un des ennemis jurés de Hulk, le Leader, comme expliqué la saison dernière dans un numéro de notre chronique The Dark Side. Le personnage fut même mis dans de multiples positions délicates en tant qu’avocate spécialisée dans les droits des super-héros, devant par exemple défendre des héros refusant de signer le Superhero Registration Act alors qu’elle l’a elle-même signé durant les évènements de Civil War.
Le personnage sera bientôt porté à l’écran pour la toute première fois après de nombreuses apparitions en version animée. Tatiana Maslany incarnera le personnage dans la série She-Hulk prévue pour cette année sur Disney+ et il vous faut comprendre pourquoi She-Hulk est véritablement une femme digne de notre chronique Power Girls.
She-Hulk et sa féminité
Après avoir lu son origine ou après l’avoir aperçu une première fois, il vous apparaitra évident que le mot “power” est particulièrement bien choisi pour le personnage de She-Hulk. Elle est effectivement un personnage très puissant mais on aurait tort de s’attarder uniquement sur ce critère. Autant She-Hulk montre une grande force physique, autant Jennifer Walters a souvent démontré une grande force d’esprit.
Revenons sur l’exemple particulièrement marquant des évènements de Civil War. Jennifer Walters, après maintes aventures et avoir protégé les mineurs, personnes aux revenus plus modestes ou les déficients mentaux au tribunal, se retrouve face à un nouveau défi professionnel. L’Acte d’enregistrement des super-héros (ou Superhero Registration Act en VO) oblige toute personne avec des pouvoirs ou portant un masque de s’enregistrer auprès de l’Etat et elle s’y inscrit pour pouvoir continuer son activité d’avocate. Peu de temps avant, elle avait en effet été engagée comme avocate dans la division spécialisée sur les affaires impliquant des super-héros, au sein du cabinet Goodman, Lieber, Kurtzberg & Holliway.
Durant les évènements de Civil War, elle reste professionnelle et défend tout aussi bien des héros ayant signé le Superhero Registration Act que ceux refusant de le faire. C’est notamment elle qui défend le jeune héros Speedball devant la Cour, après avoir été responsable de l’accident qui déclencha la création du Superhero Registration Act. Son allégeance sera régulièrement testée face à ces affaires et Jennifer voudra absolument rester droite dans ses bottes. Elle sera toutefois enrôlée sans lui demander son avis au sein de l’Initiative, mise en place par la nouvelle direction du SHIELD pour encadrer les nouveau héros. Ce n’est qu’après avoir été trahie par Tony Stark, qui lui injecte à son insu un sérum pour supprimer ses pouvoirs, et après avoir appris que le SHIELD était responsable d’avoir envoyé son cousin (Hulk) dans l’espace, qu’elle tourne le dos à l’organisation.
She-Hulk restera avant tout une personne droite et sachant ce qu’elle veut. Sa transformation en She-Hulk, un corps à priori moins féminin et non habituel (avec une peau verte), l’aura toutefois aidé à se sentir mieux dans sa peau, embrassant cette transformation. Il y a même un temps où elle décida de rester dans sa forme de She-Hulk constamment car celle-ci lui procurait de l’assurance et de la confiance en elle qu’elle n’avait alors jamais pu développer en tant que Jennifer Walters. Elle apprendra à jongler entre ces deux aspects de sa vie au point qu’ils soient bénéfiques l’un pour l’autre et lui permette de devenir la femme qu’elle est aujourd’hui.
She-Hulk et l’évolution de son image
Au départ, pourtant, She-Hulk n’était pas vraiment destinée à la carrière qu’on lui connait. Face au succès des comics The Incredible Hulk et de la série télévisée Bionic Woman, Marvel ont voulu créer le personnage de She-Hulk essentiellement pour des raisons de monopole sur la propriété intellectuelle, et ainsi éviter qu’un personnage similaire soit créé avant dans la série susmentionnée.
She-Hulk s’avèrera rapidement être plus que juste une version féminine de Hulk à travers le temps. Vivant ses propres aventures dans la série de comics Savage She-Hulk puis dans Sensational She-Hulk, Jennifer Walters connaitra un si grand succès que celle-ci participera à presque tous les évènements majeurs de Marvel Comics, à commencer par le tout premier crossover, le Secret Wars originel. Elle apparaitra ainsi dans de multiples évènements devenus cultes comme – déjà cité plus haut – Civil War, mais aussi Secret Invasion, World War Hulk ou, plus récemment, Civil War II et Empyre.
L’avis sur le personnage n’est devenu rien de moins qu’élogieux de la part des scénaristes chez Marvel Comics. Pour Peter David, auteur régulier du personnage, She-Hulk est tout simplement une icone de Marvel Comics :
She-Hulk a le potentiel pour être notre Wonder Woman. Une femme puissante avec un sens de la morale très marqué et la détermination de faire ce qui est juste. Elle est aussi la parfaite combinaison du physique et du mental. Une histoire idéale de She-Hulk se penche sur ces deux aspects qui la constituent, à la fois son intelligence et sa force.
Peter David, 2007
Pour cause, le personnage a aussi énormément de succès auprès des lecteurs. Classée 88e dans la liste des meilleurs personnages de comics de tous les temps par IGN, citant que “peu d’héroïnes ont réussi à échapper à l’ombre de leur nom comme She-Hulk”, elle fut aussi placée à la 18e place parmi les meilleurs personnages de Marvel par nos compères de Comic Book Resources. Le personnage a aussi fait polémique pendant un temps pour son physique, affichée nue à deux reprises sur la couverture de Sensational She-Hulk en 1991, testant les limites de la Comics Code Authority, chargée des censures dans les comics. Cela ne l’empêchera pas d’être à ce jour reconnu comme l’une des héroïnes les plus sexy, selon le Top 100 publié dans le Comics’ Buyer Guide.
Tatiana Maslany aura donc dans peu de temps la lourde tâche d’interpréter la première adaptation du personnage en live-action. A l’instar de She-Hulk, Maslany semble avoir les épaules larges, car elle devra pouvoir incarner un personnage à la fois reconnu pour sa force physique, sa force d’esprit, sa puissance, son intelligence, son physique attrayant et sa réussite professionnelle. Un cocktail parfait et digne d’une Power Girl.
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