L'Univers des Comics

Tout sur les adaptations de comics au cinéma et à la télévision !

THE DARK SIDE : The Penguin

Le vilain du mois

Découvrez les nouveaux comics de la semaine !

Le tome 3 de La Mythologie Viking de Neil Gaiman arrive enfin ce jeudi 14 novembre ! A saisir chez Black River !

Découvrez toutes les nouveautés comics du mois sur notre webshop.


Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode de votre chronique psychologique préférée : The Dark Side ! Nouveau mois, nouveau sujet et donc nouveau vilain. Après avoir été faire un tour en janvier du côté de Marvel Comics, on passe désormais chez DC Comics avec l’un des ennemis les plus curieux de Batman : Penguin ! Prenez votre parapluie mitrailleuse, votre plus beau costume et ingurgitez un poisson frais, c’est parti pour ce nouveau numéro !


Qui est Penguin ?


Le personnage, créé par Bill Finger et Bob Kane (les créateurs de Batman), apparait pour la première fois en décembre 1941 dans les pages du Detective Comics #58. Oswald Chesterfield Cobblepot, dit Penguin, est un super-vilain de l’univers DC Comics, et l’un des ennemis les plus connus du Chevalier Noir avec Le Joker. Oswald est le riche héritier d’une des plus puissantes familles de Gotham City, les Cobblepot, à l’instar des Wayne.

L’enfance du jeune Oswald ne fut pas des plus paisibles : enfant au nez crochu, corpulent et petit, il se déplaçait en se dandinant, toutes ces caractéristiques lui donnant l’allure d’un manchot (l’animal). Dans la mini-série Penguin: Pain and Prejudice, on lève le voile sur le mystère de l’histoire de la famille Cobblepot. Rejeté par son père et ses frères à cause de son apparence, Oswald grandit en solitaire, s’enfermant dans l’amour qu’il portait aux oiseaux. Conscient que sa difformité l’empêcherait de prendre sa revanche, il provoqua la mort de ses frères (qu’il maquilla en accident) et de son père, qu’il priva de son médicament lorsque celui-ci attrapa une pneumonie après avoir été trempé par une averse). Sa mère, suite à ce deuil, le surprotégea, ne voulant pas que son fils sorte sans son parapluie (cela sera d’ailleurs l’attribut le plus connu du personnage lorsqu’il deviendra Penguin). Il s’occupera de sa mère jusqu’à sa mort, elle qui avait si bien pris soin de lui.

Son apparence le rendant différent des autres, il fut le souffre-douleur de ses camarades de classe, et la haute société le considérait comme un paria. Frustré et humilié, souhaitant assurer la pérennité de son héritage et de son nom, Oswald Cobblepot s’orienta vers la criminalité, sans pour autant renier ses origines. Futé et particulièrement ambitieux, il deviendra rapidement l’un des barons de la pègre de Gotham City, versant dans les trafics en tout genre. Son statut de génie criminel l’amènera à se confronter à Batman plus d’une fois.

Dans le comics Batman : Dark Victory, il s’allie brièvement avec Double-Face contre Sofia Falcone, mais finit par délaisser ses affaires criminelles (hormis quelques opérations mineures) pour s’occuper du Iceberg Lounge, sa boite de nuit. Il passe un accord avec Batman, lui donnant des informations sur les activités criminelles en cours, en échange de quoi le justicier ferme les yeux sur ses activités. Opportuniste, il devient le principal fournisseur de ressources aux gothamiens lorsque la ville sera détruite par un tremblement de terre dans No Man’s Land, ce qu’il ne fera pas par compassion, car cela lui permettra de s’enrichir. Il formera notamment une alliance avec Lex Luthor, afin de permettre la reconstruction de Gotham et la fin de la guerre des gangs qui fit rage durant la catastrophe.

Le personnage du Penguin fut porté plusieurs fois à la télévision (Batman, Gotham) et au cinéma (Batman Returns). Il apparaitra notamment en 2022 dans le film The Batman de Matt Reeves, et sera joué par Colin Farell.


En quoi Penguin est-il un vilain ?


Cobblepot est un riche héritier d’une des familles les plus anciennes et puissantes de Gotham City, ainsi qu’un homme d’affaires sans scrupules, qui cherche à s’enrichir et à gagner plus de pouvoir à tout prix, cherchant le respect de la haute société de la ville. Il cherche d’ailleurs à frayer avec les membres de cette dernière, et en particulier ceux qui seront ses prochaines victimes. Il a plusieurs fois essayé de se lancer en politique, déployant beaucoup de moyens dans des campagnes électorales très onéreuses, mais en vain.

Grâce à sa fortune, Penguin a à sa disposition une quantité de ressources très vaste, et malgré ses activités criminelles, il ne reste jamais très loin de sa vie de luxe. Il a également, comme on l’a vu, de liens très étroits avec les autres parrains de la pègre de Gotham, et n’hésite pas a débauché leurs hommes de main, espions et assassins, souvent pour oeuvrer et/ou espionner leur ancien patron.

Il utilise sa ruse, son intelligence et son esprit pour pratiquer sa méthode préférée, l’intimidation, afin de tirer profit au maximum de chaque situation. Bien qu’on le décrive comme parfois sanguin, Penguin est rationnel et sain d’esprit, ce qui le différencie de bon nombre d’autres ennemis de Batman. Cependant, malgré son apparence difforme, Penguin ne délègue pas toujours le sale boulot à ses hommes, n’hésitant pas à tuer ou estropier celui qui le provoque ou l’insulte : il est un combattant au corps à corps chevronné, versé dans l’art du judo, de l’escrime, du ninjustu et de la boxe à mains nues. Il est capable de vaincre des adversaires bien plus forts que lui.

Penguin porte toujours un parapluie avec lui, une habitude qu’il tient de sa mère durant son enfance. C’est ce qu’on appelle un Parapluie Bulgare, c’est à dire contenant un mecanisme pneumatique caché lui permettant d’envoyé des fléchettes empoisonnées par exemple. Son parapluie peut contenir des lames, une mitrailleuse, un lance roquette, etc… Il lui sert également comme défense, et lui permet même de s’échapper en le transportant comme un hélicoptère.

Penguin est la personnalisation de l’avarice, de la soif de pouvoir. Moqué et rejeté par ses pairs dans son enfance, il cherche à tout prix à prendre sa revanche sur le monde, en dominant Gotham et les autres afin de recevoir le respect qui lui est dû. Peu importe les victimes et dommages qu’il doit causer pour y arriver, car tous doivent respecter le Penguin.


Penguin est-il vraiment un vilain ?

A l’instar de certains super-vilains de DC Comics comme le Riddler ou encore Captain Cold, Penguin fait partie de ces ennemis de Batman qui ont eu une évolution assez importante au fil des années. Lorsque ce personnage fut créé en 1941, il fut décrit comme un voleur talentueux à l’allure grotesque : un petit homme corpulent en costume trois pièce au nez pointu et portant un monocle, qui n’avait pas vraiment l’allure d’un criminel. Il parvint à tenir en échec Batman & Robin durant longtemps, avant que ces derniers ne l’attrapent et le traduisent en justice.

Peu après, Penguin eut vent que Batman ne le considérait pas comme un adversaire représentant une véritable menace, et chercha par la suite à vaincre Batman afin de prouver qu’il était meilleur que lui, et qu’il pouvait le battre en ses termes. Il essayera de nombreuses fois d’avoir raison de lui, mais échouera la plupart du temps. Au fil des années, Penguin oscillera entre le bon et le mauvais côté de la loi, préférant délaisser ses activités criminelles au profit de la gestion de sa boîte de nuit. Il n’hésitera pas alors à devenir un informateur de Batman sur la pègre durant un temps.

Durant l’arc narratif No Man’s Land dont on a parlé plus tôt, Cobblepot aurait pu fuir Gotham après que la ville soit détruite par un tremblement de terre, mais il choisit de rester dans la ville. Bien que le gouvernement ait mis la ville en quarantaine, Penguin utilise ses nombreux contacts pour faire rentrer des marchandises de première nécessité dans la ville. Même si sa présence n’est pas dûe à une volonté d’aider son prochain, mais bien à son désir de s’enrichir, Cobblepot a permis aux rescapés du tremblement de terre de survivre. Il a donc été, malgré ses trafics, une force du bien pour les gothamiens.

Le personnage de Penguin n’est pas fondamentalement un personnage mauvais. C’est un homme cassé par la méchanceté du monde, rabaissé durant son enfance, et qui a choisi d’être violent avec un monde qui a toujours été violent avec lui. Souhaitant prendre sa revanche sur ceux qui l’avaient ostracisé, Oswald Cobblepot a un besoin viscéral de prouver sa valeur au monde, d’être reconnu et respecté. Il a simplement décidé de le faire de la mauvaise manière, en se fichant des dégâts qu’il provoque dans sa quête du pouvoir.


Voilà qui conclut notre numéro mensuel de The Dark Side. Nous espérons que vous avez appris des choses, et que nous vous avons ouvert l’esprit sur l’essence de ce vilain. Nous nous retrouverons dans un mois pour un nouveau numéro. En attendant, n’hésitez pas à nous donner votre avis en commentaire !


Vous avez manqué les derniers numéros de The Dark Side ? Voici les derniers numéros en date :

Chaque mois, nous produisons aussi quatre autre chroniques : Power Girls, qui se centre sur des personnages féminins des comics (le mois dernier : Scarlet Witch); Comics Out qui met en avant des personnages LGBT des comics (le mois dernier : Alan Scott) ; Agent Double, qui présente des acteurs et actrices ayant joué au moins deux rôles de comics (le mois dernier : Aaron Ashmore) ; et le Top 5 qui présente divers sujets sous format de top, comme le Top 5 des films DC les plus attendus.

Toutes les semaines, nous produisons aussi des One-Shots. On y discute notamment de l’avenir de la franchise “Guardians of the Galaxy”, ou encore quels personnages de la série The Boys mériteraient leur propre spin-off.

Publicités