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MORBIUS : Quand Sony se casse les dents (REVIEW)

Découvrez ce que nous avons pensé de Morbius !

La recommandation de Timo

Le mois de décembre est souvent synonyme de fêtes de fin d’année et, pour ce mois particulier, je ne peux que vous recommander The Marvel Nightmare Art of Peach MomokoQue ce soit pour l’offrir à quelqu’un ou se l’offrir soi-même, cet ouvrage qui regroupe de multiples dessins de la dessinatrice Peach Momoko en mettra plein les yeux !

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Premier film du Sony’s Spider-Man Universe a être sorti en 2022, Morbius devait reprendre la lourde tâche laissée par Venom: Let There Be Carnage de continuer à développer l’univers en introduisant de nouveaux personnages, et notamment l’un des anti-héros de l’univers Marvel : Morbius, le Vampire Vivant, porté par un Jared Leto passant de DC chez Marvel. Le film a-t-il réussi à étancher la soif des fans pour les héros sombres ? Malheureusement non, on a pas été emballé par Morbius.

Bien que le film n’ait pas qu’un seul problème, si on devait résumer grossièrement, on pourrait dire que le principal défaut de Morbius est qu’il passe à côté de l’essentiel du personnage, et celà malgré la performance de Jared Leto, qui offre un Michael Morbius très calme et convaincant. En effet, l’histoire du personnage est l’une des plus tragiques de l’univers Marvel, un génie scientifique dont le temps est compté, qui devient un monstre en tentant de se soigner, et qui doit s’accepter comme il est s’il compte vivre en paix. Là où l’histoire du comics est bien développée, celle du film est embrouillée, avec un héros qui change d’avis comme de chemise, et des enjeux qui sont trop simples, sans grandeur.

Le montage du film est un vrai problème : on fait des ellipses temporelles d’une vingtaine d’années avant de revenir sans prévenir dans le passé pour repartir dans le présent. Certaines séquences ne s’enchaînent pas naturellement, et on se retrouve à décrocher de l’histoire malgré nous.

Le fait de mettre en avant les vampires, qui sont des êtres extrêmement puissants et rapides, semblait être une bonne recette pour des scènes d’actions à couper le souffle, comme nous vantait l’équipe du film durant la promotion de ce dernier. C’est raté. Les scènes d’action, hormis les moments de ralentis, sont tellement floues qu’on ne comprend pas ce qu’il se passe, ce qui sort instantanément le spectateur du combat.

Cependant, au niveau des effets visuels, l’apparence de Morbius est vraiment bien faite et agréable à regarder, notamment les phases de transformation de l’humain au vampire, et inversement. Le rendu des pouvoirs du personnage est plutôt intéressant, avec un visuel de son sonar très graphique et esthétique. Certains plans de paysages, que l’on soit dans la jungle ou à New York, sont magnifiques. De plus, la luminosité du film joue pour beaucoup dans l’ambiance de certaines séquences, notamment la nuit.

Concernant l’ambiance sonore du film la bande originale, composée par Jon Ekstrand (Easy Money, Child 44, Hamilton), est malheureusement oubliable, bien qu’elle rythme les scènes d’actions plus ou moins efficacement. Pour un film sur un vampire, c’est bien dommage de ne pas avoir choisi un thème un peu plus romantique pour certaines scènes. En effet, bien que Morbius soit très différent du Dracula iconique de Francis Ford Coppola, la nature même du vampire de nos folklores est empreinte de sensualité et de séduction, une caractéristique qui manque à ce vampire sauvage et brutal, qui tient plus de la bête incontrôlable que de l’élégant prédateur.

Au niveau du casting, la liste était pourtant alléchante : Matt Smith, Jared Leto, Tyrese Gibson, Jared Harris, etc… Malheureusement, seul Smith et Leto, le duo de tête du film, offrent une performance intéressante sur ce film. Le reste du casting est quasiment invisible à l’écran, n’offrant pas de développement de leur arc personnel, et n’apportant rien à l’histoire (autant la scientifique que le duo d’agents du FBI, que le mentor de Morbius). Il faut tout de même souligner la prestation de Matt Smith en Loxias Crown, qui nous offre un méchant très cool.

Enfin, Morbius se termine avec la traditionnelle scène post-générique, sauf qu’il y en a deux cette fois. Génial ! Et bien non, car ces deux scènes sont incohérentes dans le SSU et le MCU (les deux univers, faut le faire quand même), et sous couvert de fan service, elles n’apportent absolument rien à l’intrigue. Sony voulait nous hyper ? C’est raté.


Alors que le MCU s’est installé confortablement depuis 14 ans sur nos écrans, prenant son temps pour développer ses personnages et leurs histoires, Sony tente de faire concurrence à Marvel en version accélérée avec son SSU, afin de continuer à exploiter la licence Spider-Man jusqu’à plus soif. Sauf que cela ne fonctionne malheureusement pas, et Morbius (tout comme Venom: Let There Be Carnage) est symptomatique de cet échec.


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