La nouvelle édition à avoir dans sa bibliothèque !
Urban Comics sortent ce mois-ci des éditions de luxe de trois de leurs comics DC ! S’il y en a un à ajouter sa bibliothèque, sans aucune doute, c’est l’iconique Watchmen d’Alan Moore et Dave Gibbons !
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L’été est là et nous vous proposons de rester un peu plus dans les ruelles sombres et la noirceur de Gotham malgré tout en ce mois de juin. Aujourd’hui, Know Your Classics se penche sur le comics Gotham by Gaslight, pionnier pour son époque, mais quel est-il ?
Gotham by Gaslight : de quoi parle-t-on ?
Gotham by Gaslight est un one-shot de 52 pages publié par DC Comics en février 1989. Le comics fut réédité à partir de 2006 dans un tome comprenant sa suite Batman: Master of the Future et a toujours été publié sous cette forme depuis lors, sous le titre Batman: Gotham by Gaslight.
En version française, le comics sort dès 1990 chez l’éditeur Comics USA sous le titre Appelez-moi Jack !. Il fallut ensuite attendre 2009 pour voir le comics être réédité chez Panini Comics en compagnie de Master of the Future dans un tome intitulé Batman au XIXe siècle. Depuis le passage de la franchise DC chez Urban Comics, c’est chez cet éditeur qu’on retrouve désormais ce classique sous un titre similaire à la VO et son adaptation : Batman : Gotham by Gaslight.
Gotham by Gaslight est officiellement une histoire publiée sous le label Elseworlds de DC Comics, label publiant des histoires inspirées des personnages de DC mais situées dans des univers ou timelines alternatifs. Dans ce cas précis, Gotham by Gaslight se déroule en 1889, réadaptant l’histoire de Batman à cette époque. Bruce Wayne revient d’un tour d’Europe et rejoint sa chère Gotham City, où il apprend que la criminalité ne fait que monter, avec notamment l’émergence d’un homme devenu fou et ayant le sourire figé.
Ce n’est cependant pas celui-ci qui occupera Bruce Wayne, qui devient Batman, protecteur des rues de Gotham. Des meurtres similaires à Jack l’éventreur apparaissent à Gotham, ce qui laisse penser que le tueur en série de Londres s’est délocalisé à Gotham. Bruce Wayne se fait même piéger et est condamné en tant que l’éventreur, la police trouvant un couteau ensanglanté sous son matelas. Durant ses interminables journées en cellule à Arkham, Bruce arrive à déduire l’identité de Jack l’éventreur et s’échappe de prison pour le confronter avec l’aide de son majordome Alfred.
Batman apprend qu’il s’agit d’un copycat formé en chirurgie et nul autre que son oncle Jake, un ami de longue date de ses parents décédés ayant appris la médecine aux côtés de Thomas Wayne. Celui-ci est devenu fou amoureux de la mère de Bruce, Martha Wayne, mais celle-ci rejetait constamment ses avances, ce qui le rendit fou, au point d’organiser le meurtre des Wayne et de tuer par la suite des femmes ressemblant à Martha. Gotham by Gaslight adapte ainsi complètement la mythologie de Batman dans une toute autre époque et marquera de son empreinte l’industrie du comics.
Les créateurs derrière Gotham by Gaslight
Gotham by Gaslight est une création de l’auteur et éditeur Brian Augustyn.
Brian Augustyn débute dans l’industrie du comic book en 1986, à l’âge de 32 ans, Il débute en tant qu’éditeur de petites séries indépendantes chez Tru Studios et NOW Comics avant d’être engagé chez DC Comics en 1988, faisant office d’éditeur sur des séries de haut rang comme Action Comics, The Flash et Justice League avant de devenir l’éditeur du label Impact Comics de DC.
En parallèle de son job d’éditeur chez DC, Augustyn commence aussi à écrire ses propres histoires et débute avec un véritable hit : le fameux Gotham by Gaslight qui nous intéresse aujourd’hui. Même si ses oeuvres suivantes n’arriveront jamais au même succès que Gotham by Gaslight, Augustyn écrira aussi une série Imperial Guard chez Marvel, Crimson chez Wildstorm et Mega Man chez Dreamwave. Il aidera aussi Mark Waid, auteur qu’il a lancé, en co-écrivant la série indépendante Painkiller Jane et la deuxième série X-O Manowar de Valiant Comics. Augustyn s’est ensuite petit à petit retiré du monde des comics et est décédé en 2022 d’un AVC.
Au dessin, Gotham by Gaslight est aussi créé par Mike Mignola. Le dessinateur américain a débuté sa carrière à 20 ans en dessinant dans un journal avant d’ensuite obtenir un poste d’encreur chez Marvel dès 1982. Il finira par dessiner lui-même certains titres de renom de Marvel comme The Incredible Hulk, Alpha Flight et Rocket Raccoon. Mignola sera ensuite engagé chez DC Comics à partir de 1987. Il y dessinera principalement des couvertures, mais aura aussi ses propres séries comme Phantom Stranger, World of Krypton et donc Gotham by Gaslight.
Si Mignola avait déjà du talent, c’est par la suite que son nom grandira encore davantage en rejoignant Dark Horse Comics. C’est là qu’il crée son oeuvre la plus connue avec le personnage de Hellboy, qui donnera naissance à un véritable univers partagé chez Dark Horse avec d’autres titres tels que Abe Sapien et B.P.R.D..
Dans la suite de sa carrière, Mike Mignola créera aussi un autre univers partagé chez Dark Horse Comics, Baltimore, travaillera comme designer consultant sur la série Batman: The Animated Series et aura dirigé le production design du film Disney: Atlantis: The Lost Empire.
Quel impact a eu Gotham by Gaslight ?
Gotham by Gaslight est un grand classique car il est l’un des premiers comics à adapter à ce point l’histoire de Batman. Le one-shot de Brian Augustyn et Mike Mignola, en plus d’être l’un des premiers, aura aussi réussi de manière qualitative, créant un univers cohérent et mélangeant deux mythologies – Batman et Jack l’éventreur – de manière très intelligente et respectant les deux histoires.
Si succès critique il y a eu, Gotham by Gaslight fut aussi un succès commercial, aussi aidé par le format en one-shot de l’histoire, plus accessible auprès des lecteurs. Comme cité plus haut, le comics aura eu une suite, le one-shot Batman: Master of the Future de 1991, à nouveau écrit par Brian Augustyn et cette fois-ci dessiné par Eduardo Barreto. L’univers de Batman à l’époque victorienne est malgré tout loin d’être fini vu que l’histoire reprendra, plus de 30 ans après Master of the Future, justement en ce mois de juin 2024 avec Gotham by Gaslight: The Kryptonian Age.
Une autre preuve que Gotham by Gaslight a atteint ce statut de grand classique est qu’il est l’une des oeuvres de DC à avoir été adaptée en film animé. En effet, en 2018 sortit Batman: Gotham by Gaslight, un film animé adaptant largement le comics et incluant des éléments de celui-ci et de Master of the Future.
Enfin, le plus grand impact qu’a eu Gotham by Gaslight est la création d’un nouveau label… rien que ça ! En effet, Gotham by Gaslight rencontra tant de succès qu’il poussa DC Comics à créer un label d’histoires situées sur des terres alternatives, réadaptant les histoires de leurs plus grands personnages : DC Elseworlds. Même si non publié sous le label au moment de sa parution, Gotham by Gaslight a rétroactivement été considéré comme le premier comics DC Elseworlds, définitivement un pionnier.
Au-delà de son histoire innovante, Gotham by Gaslight a donc aussi ouvert la porte à de multiples histoires du même type tels que Batman: The Doom That Came to Gotham, Batman: In Darkest Knight, Superman: Red Son, Kingdom Come ou, même si non publiés sous ce label arrêté en 2009, des oeuvres plus récentes inspirées du même concept comme DCeased, DC vs. Vampires ou encore Dark Knights of Steel. Gotham by Gaslight a véritablement ouvert les portes d’un autre monde.
Vous avez raté les derniers numéros de Know Your Classics ? Pas de panique ! Retrouvez-les ci-dessous :
- Guardians of the Galaxy par Jim Valentino
- Animal Mân
- Batman: Son of the Demon
- Hawkworld
- New Warriors
- Excalibur
Chaque mois, nous produisons aussi six autres chroniques variées : Old But Gold, qui présente des comics primés aux Eisner et Harvey Awards (le mois dernier : Silver Surfer: Parable) ; Comics Out, qui présente des comics LGBTQ+ (le mois dernier : Strangers in Paradise) ; Power Girls, qui se centre sur les personnages féminins des comics (le mois dernier : Jean Grey) ; The Dark Side, qui présente les vilains des comics (le dernier numéro : Ultron) ; Agent Double, qui présente des acteurs/actrices ayant joué au moins deux rôles de comics (le mois dernier : Hugo Weaving) ; et le Top 5, qui présente un sujet différent chaque mois, comme le TOP 5 des mutants les plus puissants de Marvel le mois dernier.
Et si vous aimez notre contenu original, ne manquez pas nos séries d’articles UDC Original comme Les Armures d’Iron Man dans le MCU, la série qui compte déjà deux saisons PubliStory, et la toute nouvelle Into the Writer-Verse.
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